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Les cieux proclament la gloire de Dieu,3
Le jour au jour en livre le récit4
Pas de paroles dans ce récit,5
mais sur toute la terre en paraît le message6
tel un époux, il paraît hors de sa tente,7
Il paraît où commence le ciel, †Temps ordinaire
Samedi
Apocalypse, Chap. 14, v. 1-16
Intentions de prière proposées par le Conseil oecuménique des Eglises (COE), Intentions de prière proposées par la Communion mondiale d'Eglises réformées (CMER)
Dieu de vie,
nous te rendons grâce
pour tous ceux qui sont morts
dans la paix du Christ
et qui en toi sont vivants;
nous te demandons de hâter
le retour de ton Fils,
afin que nous puissions,
avec ceux qui nous ont précédés,
vivre la joie parfaite de ton Royaume,
par le Christ, notre Seigneur.
Réjouis-toi, peuple fidèle
Commentaire
Je regardai, je regardai encore …
C’est le passé simple de l’instantané – une suite d’instantanés – et non la continuité routinière de l’imparfait.
Le «cantique nouveau» – expression biblique – est celui qui retentit toujours pour inaugurer une nouvelle étape, et même un tournant radical, de l’histoire du salut; composé tout exprès, il sort en «Première mondiale» avec toute la pompe et la tonitruance des musiques princières.
Les 144'000 musiciens – encore la mise en facteurs de nombres symboliques évoquant à la fois la délimitation du peuple élu et la destination «tous ménages» du message qu’il porte – musiciens tout de neuf vêtus pour l’occasion, eux aussi, sont vierges de tout péché – d’une virginité volontariste (4-5) mais refaite dans le sang de l’Agneau.
Une autre image évoque «la moisson de la justice», image – biblique, comme la vendange – de la colère de Dieu.
Il est évident que de telles images ne sont pas faites pour rendre l’Apocalypse sympathique à tous! Le monde vit, soutenu tant bien que mal par la devise qu’il s’est gratuitement forgée: tout finira bien par s’arranger un jour; l’évolutionnisme universel, cette coriace mystique de l’humanité, est mise hors combat.
Ne crions pas à une férocité tout droit venue de l’Ancien Testament: ce message se lit, même avec une pointe de sourire, dans les paraboles de l’Evangile.
«Nous ne pouvons pas désigner d’emblée les païens comme perdus. Nous savons simplement ceci: ils n’ont pas encore entendu l’Evangile. Nous oui. Alors, allons à eux et annonçons-le-leur. L’Eglise a reçu ordre de mission et non de spéculation.» (Karl Barth).