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Est-il un homme qui craigne le Seigneur ?13
Son âme habitera le bonheur,14
Le secret du Seigneur est pour ceux qui le craignent ;15
J’ai les yeux tournés vers le Seigneur :16
Regarde, et prends pitié de moi,17
L’angoisse grandit dans mon cœur :18
Vois ma misère et ma peine,19
Vois mes ennemis si nombreux,20
Garde mon âme, délivre-moi ;21
Droiture et perfection veillent sur moi,22
Libère Israël, ô mon Dieu,
Commentaire
Tu te laisses aller...
A la demande de son épouse Sara qui était stérile, Abraham eut un fils, Ismaël, avec leur esclave Agar. Il représente leurs efforts humains pour s’assurer une descendance. Isaac, né de Sara alors qu’on ne l’attendait plus, représente le don offert par Dieu selon sa promesse.
Les Galates, en s’imposant certaines pratiques, cherchent à maîtriser leur relation à Dieu, et à obtenir ses faveurs par leurs efforts. C’est une relation de dépendance. La relation que Dieu leur propose est autre: une relation de liberté et de confiance, qui implique un lâcher prise. «Chasser l’esclave», c’est renoncer à vouloir toujours tout maîtriser et à s’imposer des exigences inutiles.
Nous sommes très forts pour nous mettre des contraintes dans notre vie de foi.
Dans mon adolescence, j’avais décidé de faire ma prière tous les soirs. Une discipline qui peut faire du bien…sauf quand on en fait une corvée: «Tu devrais prier au moins tant de temps, sinon cela ne vaut pas la peine; même si tu as sommeil, fais-le, sinon tu vas te laisser aller ; as-tu bien pensé à tout le monde dans ta prière?»
Jusqu’au jour où je me suis rendu compte que la meilleure manière de prier, ce pourrait être parfois… se laisser aller: lâcher la bride à ses pensées, les laisser vagabonder, s’entretenir avec Dieu de ce qui nous vient à l’esprit.
Se confier, tout simplement.