13
Ceux qui veulent ma p
erte me talonnent,
ces gens qui ch
erchent mon malheur ;
ils prononcent des par
oles maléfiques,
tout le jour ils rum
inent leur traîtrise.
~
14
Moi, comme un so
urd, je n’entends rien,
comme un muet, je n’ouvre p
as la bouche,
15
pareil à celu
i qui n’entend pas,
qui n’a pas de répl
ique à la bouche.
16
C’est toi que j’esp
ère, Seigneur :
Seigneur mon Dieu, t
oi, tu répondras.
17
J’ai dit : « Qu’ils ne tri
omphent pas,
ceux qui rient de m
oi quand je trébuche ! »
18
Et maintenant, je suis pr
ès de tomber,
ma douleur est toujo
urs devant moi.
19
Oui, j’avo
ue mon péché,
je m’effr
aie de ma faute.
20
Mes ennemis sont f
orts et vigoureux,
ils sont nombreux à m’en voul
oir injustement.
21
Ils me rendent le m
al pour le bien ;
quand je cherche le bi
en, ils m’accusent.
22
Ne m’abandonne jam
ais, Seigneur,
mon Dieu, ne sois p
as loin de moi.
23
Viens v
ite à mon aide,
Seigne
ur, mon salut !
Commentaire
Quarante jours !
Cette fois-ci, Jonas prend à cœur sa mission et part pour Ninive.
En un rien de temps, les Ninivites se convertissent.
Le jeûne, la cendre, l’invocation de Dieu et le changement radical de comportement en sont les signes.
Les gens de Ninive se convertissent – et Dieu aussi ! « Aussi revint-il sur sa décision de leur faire le mal qu’il avait annoncé. »
Mais on peut se demander aussi si ce n’est pas tout simplement le regard des Ninivites sur Dieu qui a changé plutôt que Dieu lui-même.
« Encore quarante jours et Ninive sera mise sens dessus dessous » peut être compris dans le sens de l’annonce d’une exécution capitale. Mais nous pouvons aussi comprendre cette phrase comme l’expression de la confiance de Dieu : « Encore quarante jours, et Ninive aura perdu ses mauvaises habitudes et se sera convertie. »
Si nous partons de l’idée que Dieu est bon et compatissant, alors il avait un projet de vie et non de mort pour les Ninivites, et cela dès le début de l’histoire.
Les gens de Ninive se convertissent dans le vrai sens du terme, ils changent de regard sur eux-mêmes et sur Dieu, et découvrent alors ce Dieu plein de tendresse.
Et nous ?
Sommes-nous prêts à changer de regard sur Dieu ?
Ou avons-nous encore besoin de quarante jours ?