1
J’
aime le Seigneur :
il entend le cr
i de ma prière ;
2
il incline vers m
oi son oreille :
toute ma v
ie, je l’invoquerai.
3
J’étais pris dans les filets de la mort,
retenu dans les li
ens de l’abîme, *
j’éprouvais la trist
esse et l’angoisse ;
4
j’ai invoqué le n
om du Seigneur :
« Seigneur, je t’en pr
ie, délivre-moi ! »
5
Le Seigneur est just
ice et pitié,
notre Die
u est tendresse.
6
Le Seigneur déf
end les petits :
j’étais f
aible, il m’a sauvé.
7
Retrouve ton rep
os, mon âme,
car le Seigneur t’a f
ait du bien.
8
Il a sauvé mon
âme de la mort, *
gardé mes yeux des larmes
et mes pi
eds du faux pas.
9
Je marcherai en prés
ence du Seigneur
sur la t
erre des vivants.
Commentaire
Je ne vous impose pas d’autre fardeau …
… «mais gardez solidement le bagage que vous avez, jusqu’à ma venue» (v. 25).
L’obéissance chrétienne vécue comme un poids: cette vision de la foi ne nous est pas étrangère, en particulier lorsque la foi se restreint à la taille d’une morale individuelle ou d’un «vivre ensemble» rousseauiste. Ou bien que, par fidélité à l’Evangile, elle nous isole au cœur d’une société qui a intégré d’autres valeurs et références.
Située au carrefour de routes importantes, Thyatire était le lieu d’un artisanat et même d’industries importants. Ce monde des affaires entraînait toutes sortes de pratiques immorales. De plus, il s’y trouvait un temple dédié à une Sybille orientale qui a pu être à l’origine d’un syncrétisme judéo-païen.
Pour mettre en garde autant les juifs que les chrétiens, l’auteur se réfère à une reine bien connue – parce qu’épouvantable – de l’Ancien Testament: Jézabel, l’épouse phénicienne du roi d’Israël Achab, qui a entraîné celui-ci vers une idolâtrie qui lui fut funeste (1 R 16). Derrière cette mention se profile probablement une prophétesse, cheffe de file d’une secte hérétique, ou la secte elle-même.
Un jugement du Christ aura lieu, libérateur, visant à séparer les fidèles de ceux qui se laissent séduire par ces ‘prophéties’: les chrétiens doivent donc se défier de toute compromission avec un syncrétisme à la mode aujourd'hui comme en d'autres temps.
L’«Étoile du Matin», c’est le Christ qui annonce la grande lumière finale. Il éclaire l’avenir, il est source de la vie éternelle. C’est donc par lui et en lui seul que les chrétiens doivent bâtir leur présent. À cela, il n’y a rien à ajouter. Parce que cela n’est pas un poids mais une grâce!