22
sauve-moi de la gue
ule du lion
et de la c
orne des buffles.
~
Tu m’
as répondu ! †
23
Et je proclame ton n
om devant mes frères,
je te loue en pl
eine assemblée.
24
Vous qui le craignez, lou
ez le Seigneur, †
glorifiez-le, vous tous, descend
ants de Jacob,
vous tous, redoutez-le, descend
ants d’Israël.
25
Car il n’a p
as rejeté,
il n’a pas réprouvé le malheure
ux dans sa misère ;
il ne s’est pas voilé la f
ace devant lui,
mais il ent
end sa plainte.
26
Tu seras ma louange dans la gr
ande assemblée ;
devant ceux qui te craignent, je tiendr
ai mes promesses.
27
Les pauvres mangeront : ils ser
ont rassasiés ;
ils loueront le Seigneur, ceux qui le cherchent :
« À vous, toujours, la v
ie et la joie ! »
28
La terre entière se souviendra
et reviendr
a vers le Seigneur,
chaque famille de nations se prosterner
a devant lui :
29
« Oui, au Seigne
ur la royauté,
le pouv
oir sur les nations ! »
30
Tous ceux qui festoy
aient s’inclinent ;
promis à la mort, ils pl
ient en sa présence.
Commentaire
Deuxième salve : perte de la santé
Jusqu’ici, le récit nous montre trois attitudes devant le malheur. Celle de Job, celle de sa femme, prête à maudire Dieu, et celle de ses amis. Ceux-ci, à la vue de ce qui est arrivé à Job, commencent par un long silence. Ce qui me paraît plutôt adéquat. Car pour entendre la moindre parole, il faut d’abord vider le cœur de la tristesse et de la souffrance qui l’encombrent.
En s’attaquant à Job, l’Adversaire semble en même temps vouloir tester Dieu, l’atteindre à travers ce qui le touche le plus, sa relation aux humains.
Dieu se laisserait-il provoquer à nos dépens ?
Cette question revient souvent : « Où est Dieu ? Qu’ai-je fait pour mériter cela ? » Or ce n’est pas ce que Job dit. Non, il ne se détourne pas de Dieu, qui pourtant reste silencieux – comme il l’a été lors de la Passion de son Fils.
Il se pourrait que Dieu ne veuille pas répondre à la place de son ami Job en qui il met son amour et sa confiance…
Parvenue à ce stade du conte, j’aimerais moi aussi faire un pari (pas stupide) : celui que Dieu ne se laisse pas atteindre, qu’il croit en l’humain qu’il a créé, qu’il l’aime ; et que « rien ne peut nous séparer de lui, ni la mort ni la vie »… Pas même notre foi ou notre doute les plus profonds.