1
Chantez au Seigne
ur un chant nouveau,
chantez au Seigne
ur, terre entière,
2
chantez au Seigneur et béniss
ez son nom !
De jour en jour, proclam
ez son salut,
3
racontez à tous les pe
uples sa gloire,
à toutes les nati
ons ses merveilles !
4
Il est grand, le Seigneur, hautem
ent loué,
redoutable au-dess
us de tous les dieux :
5
néant, tous les die
ux des nations !
Lui, le Seigne
ur, a fait les cieux :
6
devant lui, splende
ur et majesté,
dans son sanctuaire, puiss
ance et beauté.
7
Rendez au Seigneur, fam
illes des peuples
rendez au Seigneur la gl
oire et la puissance,
8
rendez au Seigneur la gl
oire de son nom.
Apportez votre offrande, entr
ez dans ses parvis,
9
adorez le Seigneur, éblouiss
ant de sainteté :
tremblez devant lu
i, terre entière.
10
Allez dire aux nations : « Le Seigne
ur est roi ! »
Le monde, inébranl
able, tient bon.
Il gouverne les pe
uples avec droiture.
11
Joie au ciel ! Ex
ulte la terre !
Les masses de la m
er mugissent,
12
la campagne tout enti
ère est en fête.
Les arbres des forêts d
ansent de joie
13
devant la face du Seigne
ur, car il vient,
car il vient pour jug
er la terre.
Il jugera le m
onde avec justice, *
et les peuples sel
on sa vérité !
Commentaire
Le provocateur
Les habitants de Jérusalem prétendent savoir. Ils savent qui est Jésus et d’où il vient. Ils savent aussi que les chefs du peuple cherchent à l’arrêter. Mais comme cette arrestation, pourtant facile à opérer, ne vient pas, ils cherchent les raisons de cette lenteur. Peut-être s’agit-il en définitive du Messie attendu … Les conjectures auxquelles ils se livrent attestent leur profonde ignorance du plan de Dieu.
À leur perplexité plus ou moins bien intentionnée, la réponse de Jésus vient apporter une note d’ironie qui ressemble fort à une provocation. On pense à la réponse de Dieu à Job lorsque celui-ci le contestait : « Où étais-tu lorsque le monde fut créé ? ».
Tant que les Jérusalémites n’auront pas voulu comprendre que ce Jésus qu’ils ont devant eux vient de Dieu lui-même, qu’il est en quelque sorte son intime, il passeront à côté de l’être, de la vie, de l’action et de la mission du Fils de Dieu parmi eux et dans le monde. Plus encore : ils ne pourront pas saisir qui est Dieu, car connaître Jésus – le rencontrer dans sa profondeur et se laisser rencontrer par lui dans nos profondeurs – c’est connaître Dieu, l’avoir « vu ».
Ne connaissant donc ni Jésus ni son Père, ils ne peuvent pas comprendre pourquoi leurs chefs n’ont pas encore accompli leur projet d’arrestation. Car derrière les hésitations et les lenteurs se tient la volonté de Dieu : l’Heure n’est pas encore venue. La vie de Jésus ne lui sera pas prise : c’est librement qu’il la donnera.