9 mai 2015
Samedi 9 Mai 2015
Temps
Temps de Pâques
Semaine
Samedi de la cinquième semaine
Complément
Lectures du jour
Oraison
Dieu tout-puissant, la vie éternelle c’est de te connaître,
toi et celui que tu as envoyé:
Accorde-nous de reconnaître en ton Fils
la voie, la vérité et la vie,
pour marcher à sa suite sur le chemin d’éternité.
Par Jésus Christ, ton Fils, notre Seigneur,
qui vit et règne avec toi et le Saint Esprit,
un seul Dieu, dans les siècles des siècles.
Cantique 36-02 (du recueil Alléluia)
Que ton Eglise fasse honneur
Commentaire
Prédestination?
Souverainement libre et connaisseur absolu de l'intimité de chacun, tel est le portrait de Jésus dans ces versets. L’ évangéliste Jean insiste sur cet aspect pour souligner que la mort de Jésus est un don librement consenti, connu dès le départ, et non la faillite d'une prédication particulière. Mais discerner cette réalité profonde n'est pas donné à tous. Il s'agit là d'une question qui ne cesse de hanter l'évangéliste. Pour lui, tout est clair : la foi en Christ s'impose comme une évidence et pourtant certains ne croient pas. Parmi les disciples, certains murmurent et doutent. Bientôt, certains le quitteront et l'un de ses plus proches le trahira. Comment expliquer une telle différence d'attitude ? L'évangéliste nous invite à y reconnaître l'action de l'Esprit de Dieu qui donne la vie de la foi. Le croyant se trouve ainsi toujours en tension entre ces deux appels : accueillir activement le don de Dieu d'une part et reconnaître qu'il ne maîtrise pas cet acte de foi. Agir comme si tout dépendait de moi et en même temps savoir que tout dépend de Dieu. Certains seraient donc prédestinés à la foi?
Non, si cette question signifie que toute vie est jouée d'avance et que nous ne serions que des marionnettes dans les mains d'un grand manipulateur divin. Oui, si cette question permet aux croyants de ne pas s'enorgueillir de leur situation et de rester ainsi ouvert au don de Dieu.
Beaucoup de disciples le quittent. Ils étaient prêts à le suivre, pas jusque-là. Ils étaient disposés à recevoir de lui de nouvelles sécurités et de nouvelles assurances. Mais voilà qu'ils doivent le recevoir, lui, comme leur unique sécurité et leur seule assurance. Qui plus est, ils sont invités à le manger ! C'en est trop. Cette mention presque marginale du départ d'un grand nombre de disciples résonne aujourd'hui comme un encouragement à ne pas baisser les bras.