1
Vers toi, Seigneur, j’él
ève mon âme, *
2
vers t
oi, mon Dieu.
~
Je m’appuie sur toi : ép
argne-moi la honte ;
ne laisse pas triomph
er mon ennemi.
3
Pour qui espère en t
oi, pas de honte,
mais honte et décepti
on pour qui trahit.
4
Seigneur, enseigne-m
oi tes voies,
fais-moi conn
aître ta route.
5
Dirige-moi par ta vérit
é, enseigne-moi,
car tu es le Die
u qui me sauve.
C’est toi que j’esp
ère tout le jour
en raison de ta bont
é, Seigneur.
6
Rappelle-toi, Seigne
ur, ta tendresse,
ton amour qui
est de toujours.
7
Oublie les révoltes, les péch
és de ma jeunesse ;
dans ton amo
ur, ne m’oublie pas.
~
8
Il est droit, il est b
on, le Seigneur,
lui qui montre aux péche
urs le chemin.
9
Sa justice dir
ige les humbles,
il enseigne aux h
umbles son chemin.
10
Les voies du Seigneur sont amo
ur et vérité
pour qui veille à son alli
ance et à ses lois.
11
À cause de ton n
om, Seigneur,
pardonne ma fa
ute : elle est grande.
Commentaire
Pressé des deux côtés…
« Pour Paul, la mort et la vie ne sont pas deux maux dont il choisirait le moindre, mais deux bénédictions plus riches l’une que l’autre. » (C.-L. de Benoît)
La vie est une bénédiction, car elle est vécue en communion avec Christ.
La mort est aussi une bénédiction, car mourir, selon Paul, c’est être avec Christ, le voir face à face.
Entre ces deux manières de servir l’Evangile, l’apôtre hésite, il ne voit pas laquelle est préférable : les deux vont dans le sens de toute sa vie ; dans un cas comme dans l’autre, il sera au service de l’Evangile. Il est paisible et prêt à tout. Et parce qu’il est paisible, il peut aussi apaiser et consoler.
Il n’est pas prouvé, par contre, que ce que Paul pense en leur écrivant de cette manière corresponde exactement à ce que les Philippiens pourront penser en le lisant ; il n’est pas sûr qu’il les rassure autant qu’il l’espère !
L’apôtre sait qu’il doit travailler « tant qu’il fait jour ». Eux cherchent surtout dans ses paroles l’affirmation que ce jour devrait durer encore longtemps – ce qui, pour Paul, est une chose moins que certaine.
Vous l’aurez remarqué : les premières lignes du texte d’aujourd’hui parlent de joie.
Paul est prisonnier, risque d’être condamné à mort et voilà qu’il parle de joie… et non seulement de joie, mais de joie parfaite !
Comment est-ce possible ?
C’est d’abord un ordre (4,4). La joie reçue du Christ est profonde. Elle s’établit au centre de l’être et n’en déloge plus. Elle ne croule pas quand vient l’adversité. Elle est stable et indépendante des circonstances, pure, paisible et complète, car la joie en Dieu, la joie du Christ contient toutes les joies humaines.