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Oui, il est bon, il est doux pour des frères *2
On dirait un baume précieux,3
On dirait la rosée de l’Hermon *Temps de l'Avent
Vendredi de la deuxième semaine
Intentions de prière proposées par le Conseil œcuménique des Eglises (COE), Intentions de prière proposées par la Communion mondiale d’Eglises réformées (CMER)
Seigneur notre Dieu,
tu nous prépares à célébrer ce jour
où le Soleil des derniers temps
nous a visités d’en-haut:
donne à ton Eglise de refléter partout ta splendeur,
pour te permettre d’accomplir ton plan de Salut
pour tous les peuples de la terre.
Par le Christ, notre Seigneur.
Le monde ancien s'en est allé
Commentaire
Les dents du fond qui baignent
Les bien-pensants de notre temps taxeront ce passage de moraliste, voire de méprisant : il se situe en effet dans la droite ligne de l'Ancien Testament pour qui la graisse est aussi symbole d'insensibilité religieuse et de grossièreté morale. « Tu t'es engraissé, tu as grossi, tu t'es épaissi… » (Deutéronome 32,15).
Une vie de désordre et d'excès, les lourdeurs d'une digestion difficile ne favorisent pas le développement de l'âme. La lourdeur engourdit et rend inapte à sentir et percevoir. Il serait bon que les chrétiens ne soient pas les derniers à rappeler la nécessité de désengorger l'existence pour l'ouvrir à la dimension spirituelle. Désencombrer notre vie de ses soucis n'est pas pour nous déplaire, mais lui faire subir une cure d'amaigrissement nous ferait mettre les pieds au mur. A force de chercher à combler tous nos manques, d'assouvir tous nos besoins au moment même où ils se manifestent, nous ne sommes plus en mesure de creuser notre désir jusqu'à ce qu'il s'approfondisse en désir de Dieu et de son Royaume.
Sobriété et modération ont une indéniable dimension spirituelle, selon cette triade typiquement protestante : sobriété, justice et piété (voir Tite 2,12).
Cette prière de saint Augustin : « O Père… que dans ma recherche, rien d'autre que toi ne se présente à moi. S'il est vrai que je ne désire rien d'autre que toi, fais, je t'en prie, que je te trouve. Et s'il y avait encore en moi quelque désir superflu, veuille m'en dépouiller toi-même et rends-moi capable de te voir. »