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De tout mon cœur, Seigneur, je rendrai grâce,3
pour toi, j’exulterai, je danserai,4
Mes ennemis ont battu en retraite,5
Tu as plaidé mon droit et ma cause,6
Tu menaces les nations, tu fais périr les méchants,7
L’ennemi est achevé, ruiné pour toujours,8
Mais il siège, le Seigneur, à jamais :9
il juge le monde avec justice10
Qu’il soit la forteresse de l’opprimé,11
ils s’appuieront sur toi, ceux qui connaissent ton nom ;12
Fêtez le Seigneur qui siège dans Sion,13
Attentif au sang versé, il se rappelle,14
Pitié pour moi, Seigneur,15
et je dirai tes innombrables louanges16
Ils sont tombés, les païens, dans la fosse qu’ils creusaient ;17
Le Seigneur s’est fait connaître : il a rendu le jugement,18
Que les méchants retournent chez les morts,19
Mais le pauvre n’est pas oublié pour toujours :20
Lève-toi, Seigneur : qu’un mortel ne soit pas le plus fort,21
Frappe-les d’épouvante, Seigneur :
Commentaire
Le passé et le présent de la Parole
Les Actes peuvent être compris comme le livre de l’expansion de la Parole. Les itinéraires sobres et fiables que nous trouvons ici et là sont au service de ce thème.
A Milet, avant son voyage décisif à Jérusalem, Paul prononce un discours où cette Parole est une nouvelle fois exposée. Il n’y mourra pas encore, mais ce voyage ne manque pas d’être similaire au dernier voyage de Jésus. Aussi Paul prononce-t-il ici un discours d’adieu, tout comme le Christ de l’évangile de Jean en prononce un (Jean 13-17), avant son arrestation et sa mort.
Dans ce discours, Paul est présenté comme un modèle de missionnaire et de responsable d’Eglise. Dans les premiers versets, nous avons l’évocation du passé. Jusqu’à maintenant, la prédication s’est adressée aux Juifs et aux Grecs. Selon les Actes, l’activité missionnaire de Paul s’est déployée d’abord dans la synagogue. Autrement dit, le cadre est celui de l’universalité du peuple saint. Néanmoins, cette prédication a retenti au milieu des épreuves provoquées par les Juifs.
Puis vient l’évocation du présent (v. 22-24). Deux certitudes se combinent pour décrire une seule réalité : celle de l’épreuve qu’il faudra endurer et celle de pouvoir malgré tout mener à bien l’annonce de l’Evangile de la Grâce. Le chemin de la Parole a beau passer par les difficultés, il est néanmoins irrésistible. Oui, elle fait son chemin, certainement pas comme un grand fleuve, mais comme un ruissellement souterrain qui jaillit en surface ici ou là.