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L’impie peut intriguer contre le juste13
le Seigneur se moque du méchant14
L’impie a tiré son épée, il a tendu son arc15
Mais l’épée lui entrera dans le cœur,16
Pour le juste, avoir peu de biens17
Car le bras de l’impie sera brisé,18
Il connaît les jours de l’homme intègre19
Pas de honte pour lui aux mauvais jours ;20
Mais oui, les impies disparaîtront21
L’impie emprunte et ne rend pas ;22
Ceux qu’il bénit posséderont la terre,23
Quand le Seigneur conduit les pas de l’homme,24
S’il trébuche, il ne tombe pas25
Jamais, de ma jeunesse à mes vieux jours,26
Chaque jour il a pitié, il prête ;
Commentaire
La caravane de malheurs…
La violence discrète de l’orgueil de Joseph a produit la revanche indiscrète de ses frères.
Ainsi va la vie : la superbe finit par produire la haine. On méprise êtres, cultures, pratiques, croyances et, sans surprise, revient la spirale tragique de Joseph et de ses frères : rupture où la haine prend la forme de la mort, la mort celle d’un commerce, le commerce celle d’une distance qui est juste la victoire triste des blessés sur les blessants.
Une douloureuse caravane de malheurs remplit l’histoire : Des violences qui ne semblent rien nous avoir appris depuis Caïn et Abel jusqu’aux dernières informations du journal de ce matin. Les uns déchirant violemment la tunique des autres, les autres négociant le degré de violence et la valeur marchande de nos frères.
Peut-être ne nous sommes pas servis du pouvoir de dire les choses, clairement ni n’avons voulu savoir demander pardon. Peut-être serait-il temps de revivre cette foi qui lutte et qui insiste sans craindre une possible surprise de l’amour, libérés de la cage de nos orgueils spirituels.
Pourvu que Joseph ne meure pas. Que ses frères le retrouvent. Que le pardon mutuel soit.