2
Seigneur mon Dieu, tu
es mon refuge !
On me poursuit : sauve-m
oi, délivre-moi !
3
Sinon ils vont m’égorg
er, tous ces fauves,
me déchirer, sans que pers
onne me délivre.
4
Seigneur mon Dieu, si j’
ai fait cela,
si j’ai vraiment un cr
ime sur les mains,
5
si j’ai causé du t
ort à mon allié
en épargn
ant son adversaire,
6
que l’ennemi me poursu
ive, qu’il m’atteigne *
(qu’il foule au sol ma vie)
et livre ma gl
oire à la poussière.
~
7
Dans ta colère, Seigne
ur, lève-toi, †
domine mes advers
aires en furie,
réveille-toi pour me défendre et prononc
er ta sentence.
8
Une assemblée de pe
uples t’environne : †
reprends ta pl
ace au-dessus d’elle,
9
Seigneur qui arb
itres les nations.
Juge-moi, Seigne
ur, sur ma justice :
mon innocence p
arle pour moi.
10
Mets fin à la r
age des impies,
afferm
is le juste,
toi qui scrutes les cœ
urs et les reins,
Die
u, le juste.
Commentaire
Rendre compte de son espérance
Juste avant la première annonce de sa Passion, Jésus interroge ses disciples : «Pour vous, qui suis-je ?» A travers eux, c’est à nous que la question de la foi est posée.
Le questionnement se fait en deux temps : Jésus demande ce que disent les gens à son sujet, puis il interroge ses disciples sur leur vision personnelle. Notre foi se construit d’abord en écho à ce que nous entendons des autres. Ensuite, nous nous l’approprions et en faisons la confession personnelle, témoignage en actes, attitudes et paroles.
Les versets 17 à 19 sont propres à Matthieu. Catholiques et protestants les lisent différemment : pour les uns, ces versets ouvrent au ministère de Pierre et de ses successeurs comme papes ; pour les autres, c’est l’Eglise qui importe, construite sur la foi de Pierre.
Au-delà des lectures confessionnelles qui reflètent des visions différentes de l’Eglise, ces versets nous invitent d’abord à voir dans la foi un cadeau de Dieu. Je choisis de croire, mais c’est d’abord un acte de confiance par lequel je m’abandonne au Seigneur pour qu’il fasse naître et grandir en moi la foi.
L’œuvre de Jésus se poursuit à travers ceux qui croient en lui et forment une communauté nouvelle. L’Eglise dont Dieu seul connaît les frontières est le lieu d’annonce de la bonne nouvelle. Le Christ proclame le royaume des cieux sur lequel la mort n’a pas de prise. Confesser sa foi, ce n’est pas d’abord affirmer un dogme, c’est rendre compte de son espérance. (cf. 1 Pierre 3, 16)