Mercredi 6 Septembre 2023

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Mercredi

Complément

Psaume

Psaume 77 (76), 2-13

Dieu oublierait-il d’avoir pitié ?

2
Vers Dieu, je crie mon appel !
 
Je crie vers Dieu : qu’il m’entende !

3
Au jour de la détresse, je cherche le Seigneur ; †
 
la nuit, je tends les mains sans relâche,
 
mon âme refuse le réconfort.

4
Je me souviens de Dieu, je me plains ;
 
je médite et mon esprit défaille.
5
Tu refuses à mes yeux le sommeil ;
 
je me trouble, incapable de parler.

6
Je pense aux jours d’autrefois,
 
aux années de jadis ;
7
la nuit, je me souviens de mon chant,
 
je médite en mon cœur, et mon esprit s’interroge.

8
Le Seigneur ne fera-t-il que rejeter,
 
ne sera-t-il jamais plus favorable ?
9
Son amour a-t-il donc disparu ?
 
S’est-elle éteinte, d’âge en âge, la parole ?

10
Dieu oublierait-il d’avoir pitié,
 
dans sa colère a-t-il fermé ses entrailles ?
11
J’ai dit : « Une chose me fait mal,
 
la droite du Très-Haut a changé. »

12
Je me souviens des exploits du Seigneur,
 
je rappelle ta merveille de jadis ;
13
je me redis tous tes hauts faits,
 
sur tes exploits je médite.

 
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Lectures du jour


Tobit, Chap. 3, v. 1-3

1
Rempli d'une profonde tristesse, je me suis mis à gémir et à pleurer. Puis, en gémissant, j'ai commencé à prier:
2
"Oui, tu es juste, Seigneur, et tout ce que tu fais est juste. Tu agis toujours avec amour et fidélité. C'est toi qui juges le monde.
3
Alors, Seigneur, souviens-toi de moi. Regarde-moi. Ne me punis pas pour mes péchés, ni pour les erreurs que nous avons commises, moi et mes ancêtres.

Tobit, Chap. 3, v. 6-10

6
Je suis rempli d'une profonde tristesse. Seigneur, délivre-moi de ce malheur ! Laisse-moi entrer dans le repos qui dure toujours. Ne détourne pas de moi ton visage, Seigneur ! Oui, j'aime mieux mourir que de continuer à vivre dans un si grand malheur, en entendant ces insultes-là !"
7
Le même jour, dans la ville d'Ecbatane, en Médie, Sara, la fille de Ragouël, est insultée par une servante de son père.
8
En effet, Sara a été mariée sept fois. Mais chaque fois, l'esprit mauvais Asmodée, a tué son mari avant qu'il s'unisse à sa femme comme cela doit se faire entre gens mariés. Cette servante dit donc à Sara : "C'est toi qui tues tes maris ! Tu en as déjà eu sept et tu ne portes le nom d'aucun.
9
Si tes maris sont morts, ce n'est pas une raison pour nous traiter durement ! Va donc avec eux ! Nous ne voulons voir aucun enfant de toi, ni garçon ni fille !"
10
Ce jour-là, Sara est remplie d'une profonde tristesse. Elle se met à pleurer et monte dans une chambre, en haut de la maison de son père, avec l'intention de se pendre. Mais elle réfléchit et se dit : "Les gens vont peut-être insulter mon père par ces paroles : "Tu n'avais qu'une fille très aimée, et elle s'est pendue à cause de ses malheurs ! " Le chagrin que je causerais ainsi à mon vieux père risque de le faire mourir dans la tristesse. Au lieu de me pendre, je ferais mieux de supplier le Seigneur de me laisser mourir. Alors je n'entendrais plus les gens m'insulter pendant ma vie."

Commentaire

Seigneur, laisse-moi mourir!

Tobit se sent malheureux, malheureux de pauvreté, malheureux de cécité, malheureux d'être méjugé par son épouse, malheureux de non-reconnaissance, malheureux parce qu’il voit dans sa situation l’expiation certes de ses propres fautes, mais aussi des fautes de ses pères, et de son peuple (comme Daniel, Esdras ou Néhémie – Dn 9,4-19, Esd 9,6-15, Né 9,5-37). Il se sent coupable pour tout son peuple, et donc responsable de cette déportation dont le peuple souffre, de cette misère dans laquelle il demeure, de ces morts impunies et non respectées. Tout le malheur sur son dos.
En pleine déprime, il en appelle à Dieu, et lui demande la mort comme une délivrance.
«Et pendant ce temps, à Ecbatane…», comme dirait le conteur, nous faisons connaissance de la jeune Sara qui, elle aussi, demande à Dieu la mort comme une délivrance.
Sa misère à elle, c’est, semble-t-il, de porter malheur à ses amoureux, et d’être tenue pour responsable de leur mort (sa situation trouve peut-être un écho dans celle de la Samaritaine en Jean 4,18...). L’accusation et la malédiction jetées par la propre servante de Sara sont le déclencheur de son envie de mourir.
Le suicide n’est attesté, dans la Bible, que chez des héros menacés de mort (Abimélek en Juges 9,54; Samson en Juges 16,30; Saül en 1 Samuel 31,4-5) ou des traîtres (Ahitofel en 2 Samuel 17,23; Zimri en 1 Rois 16,18, Judas en Matthieu 27,5).
Sara songe au suicide, mais en rejette le projet pour remettre, elle aussi, son désir de mort à Dieu.
Au verset 16 de ce chapitre 3, il est annoncé que «leur prière à tous deux fut entendue en présence de la gloire de Dieu et que Raphaël fut envoyé pour les guérir tous deux». Tobit et Sara seront exaucés, mais pas dans leur demande: tous deux quémandaient le repos de la mort, et c’est la vie qui va leur être rendue, et la joie!
A noter que le nom du démon qui interfère dans la vie de Sara, Asmodée, signifie «celui qui fait périr», alors que le nom du messager-ange de Dieu, Raphaël, signifie «Dieu guérit»!

Sujets de prière

Oraison

O Christ, Lumière éternelle venue du Père pour notre salut,
tu as envoyé tes disciples annoncer la bonne nouvelle;
éclaire-nous pour que nous comprenions ta Parole,
que nous la mettions en pratique
et qu’ainsi nous ayons part à ton Royaume,
pour les siècles des siècles.

 

A l’occasion de la Saison de la Création

Nous te louons, Père, avec toutes tes créatures,
qui sont sortie de ta main puissantes.
Elles sont tiennes et sont remplies de ta présence
comme de ta tendresse.
Loué sois-tu.

Cantique 35-07 (du recueil Alléluia)

Saint-Esprit, Dieu de lumière