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Vers Dieu, je crie mon appel !3
Au jour de la détresse, je cherche le Seigneur ; †4
Je me souviens de Dieu, je me plains ;5
Tu refuses à mes yeux le sommeil ;6
Je pense aux jours d’autrefois,7
la nuit, je me souviens de mon chant,8
Le Seigneur ne fera-t-il que rejeter,9
Son amour a-t-il donc disparu ?10
Dieu oublierait-il d’avoir pitié,11
J’ai dit : « Une chose me fait mal,12
Je me souviens des exploits du Seigneur,13
je me redis tous tes hauts faits,
Commentaire
Etre à la hauteur ? Impossible!
Bouillonnant apôtre qui passe du coq à l’âne: de son souci au sujet de Tite à la louange, en y ajoutant un brin de polémique. Tant de choses à partager avec ses paroissiens, malgré les désaccords et les tensions… Dans la relation qu’établit l’appartenance à une même famille de foi, rien n’est anodin. Dans le quotidien s’élaborent les convictions et le sens donné à sa vie. Ici, cela se fait dans l’anxiété, les projets contrariés, et même dans la polémique.
Quelle est cette image antique de l’entrée triomphale évoquée ici au cœur de l’inquiétude? Il s’agit de celle de guerriers victorieux entourés de leurs esclaves agitant des encensoirs. Ils faisaient précéder leur char du défilé des ennemis humiliés et condamnés, à mort bien souvent. Bigre, quelle image cruelle pour une parole qui se montre là conquérante et dominatrice! Qu’en faire pour nous?
La victoire que le Christ a remportée est celle de la vie sur la mort, de la réconciliation sur la séparation, du réconfort sur l’angoisse… Tel est «le parfum de la connaissance» qui nous imprègne. Telle est la parole que nous portons au cœur de nos lieux de mort et de vie. Et comme le dit l’apôtre: nous ne sommes pas à la hauteur de la tâche, c’est presque « Mission impossible » …
Et pourtant, elle nous est toujours à nouveau confiée.