2
D’heureuses paroles jaill
issent de mon cœur
quand je dis mes po
èmes pour le roi
d’une langue aussi vive que la pl
ume du scribe !
~
3
Tu es beau,
comme aucun des enf
ants de l’homme,
la grâce est répand
ue sur tes lèvres :
oui, Dieu te bén
it pour toujours.
4
Guerrier valeureux,
porte l’épée de nobl
esse et d’honneur !
5
Ton honneur, c’est de cour
ir au combat
pour la justice, la clém
ence et la vérité.
6
Ta main jettera la stupeur,
les fl
èches qui déchirent ;
sous tes coups, les pe
uples s’abattront,
les ennemis du roi, frapp
és en plein cœur.
7
Ton trône est divin, un tr
ône éternel ;
ton sceptre royal est sc
eptre de droiture :
8
tu aimes la justice, tu répro
uves le mal.
Oui, Dieu, ton Die
u t’a consacré
d’une onction de joie,
comme auc
un de tes semblables ;
9
la myrrhe et l’aloès parf
ument ton vêtement.
Des palais d’ivoire, la mus
ique t’enchante.
10
Parmi tes bien-aimées sont des f
illes de roi ;
à ta droite, la préférée, sous les
ors d’Ophir.
~
Commentaire
Ils se mirent en route
En ces lendemains de Noël, nous en savons des choses.
Les textes des évangiles nous ont été remis en mémoire. Nous les avons reçus en lecture, en musique, en images, en contes aussi. Nous en savons même plus que notre passage de l’évangile de Matthieu, puisque nous avons entendu qu’il y avait trois mages et qu’ils s’appelaient Gaspard, Melchior et Balthazar, ce qu’ignore notre texte.
Mais les lignes pour ce jour de l’Epiphanie nous mettent en garde : ceux qui « savaient », les connaisseurs des textes prophétiques, les grands prêtres et les scribes, n’ont pas bénéficié de ce que l’événement de Noël pouvait leur apporter. Ils en sont restés à leur science, loin de Bethléem.
Par contre, les « mages venus d’Orient », ces chercheurs, ne se sont pas satisfaits des informations reçues à Jérusalem, « ils se mirent en route » vers celui dont la proximité allait leur procurer une « très grande joie ».
Leur joie est devenue adoration et généreuse confession de foi : de l’or pour le roi, de l’encens pour le Messie et de la myrrhe pour celui qui allait souffrir.
Les mages d’Orient nous invitent à les suivre jusqu’au bout de leur périple, jusqu’au moment où, bien guidés par les textes entendus, nous nous prosternons et adorons le Christ. C’est là qu’est la joie, pour nous aussi. Serions-nous de ces gens qui restent en retrait par rapport à ce que Dieu veut leur montrer et leur donner de vivre ?
Comme dit le cantique : « Allons donc tous avec les mages !»