1
Quand je me tiens sous l’abr
i du Très-Haut
et repose à l’
ombre du Puissant,
je dis au Seigne
ur : « Mon refuge,
2
mon rempart, mon Die
u, dont je suis sûr ! »
~
3
C’est lui qui te sauve des filets du chasseur
et de la p
este maléfique ; *
4
il te co
uvre et te protège.
Tu trouves sous son
aile un refuge :
sa fidélité est une arm
ure, un bouclier.
5
Tu ne craindras ni les terre
urs de la nuit,
ni la flèche qui v
ole au grand jour,
6
ni la peste qui r
ôde dans le noir,
ni le fléau qui fr
appe à midi.
7
Qu’il en tombe m
ille à tes côtés, †
qu’il en tombe dix m
ille à ta droite, *
toi, tu r
estes hors d’atteinte.
8
Il suffit que tu o
uvres les yeux,
tu verras le sal
aire du méchant.
9
Oui, le Seigne
ur est ton refuge ;
tu as fait du Très-Ha
ut ta forteresse.
10
Le malheur ne pourr
a te toucher,
ni le danger, approch
er de ta demeure :
11
il donne missi
on à ses anges
de te garder sur to
us tes chemins.
12
Ils te porter
ont sur leurs mains
pour que ton pied ne he
urte les pierres ;
13
tu marcheras sur la vip
ère et le scorpion,
tu écraseras le li
on et le Dragon.
~
14
« Puisqu’il s’attache à m
oi, je le délivre ;
je le défends, car il conn
aît mon nom.
15
Il m’appelle, et m
oi, je lui réponds ;
je suis avec lu
i dans son épreuve.
« Je veux le libér
er, le glorifier ; †
16
de longs jours, je ve
ux le rassasier, *
et je ferai qu’il v
oie mon salut. »
Commentaire
Etre sœurs et frères pour vaincre la guerre
Lorsque nous assistons à des combats guerriers grâce aux médias actuels, il est bien difficile de ne pas prendre parti. Nous sommes convaincus que certains combats sont justes, parce que leurs causes sont justes. Se réjouir des victoires, c’est en même temps se réjouir de la défaite des autres. « Ne te délecte pas à la vue de ton frère au jour de son malheur » (v. 12).
Pourquoi pourrions-nous nous délecter « à la vue de notre ennemi au jour de son malheur » ?
Abdias ne donne-t-il pas un sens très large au mot ‘frère’ ? La guerre suffit-elle à considérer comme ton ennemi celui que l’Evangile désigne comme ton frère ? Nos critères d’hommes ne doivent-ils pas laisser place à ceux de Dieu ?
La guerre peut me convaincre de l’existence de mes ennemis ; par contre, regarder l’autre comme ma sœur et mon frère ne me conduira jamais à lui faire la guerre.
Je crois que Dieu nous invite à nous regarder comme des frères et des sœurs, de toute urgence ! Dieu seul le peut. Parce que si les religions regardent à Dieu de manières diverses, Dieu regarde tous les hommes de manière unique ! Puisque nous sommes sœurs et frères, nous n’avons que des raisons imaginaires de nous faire la guerre et une raison fondamentale de vivre en paix.