1
Non pas à nous, Seigneur, non pas à nous, *2
Pourquoi les païens diraient-ils :3
Notre Dieu, il est au ciel ;4
Leurs idoles : or et argent,5
Elles ont une bouche et ne parlent pas,6
des oreilles et n’entendent pas,7
Leurs mains ne peuvent toucher, †8
Qu’ils deviennent comme elles,9
Israël, mets ta foi dans le Seigneur :10
Famille d’Aaron, mets ta foi dans le Seigneur :11
Vous qui le craignez, ayez foi dans le Seigneur :12
Le Seigneur se souvient de nous : il bénira ! *13
il bénira tous ceux qui craignent le Seigneur,14
Que le Seigneur multiplie ses bienfaits15
Soyez bénis par le Seigneur16
Le ciel, c’est le ciel du Seigneur ;17
Les morts ne louent pas le Seigneur,18
Nous, les vivants, bénissons le Seigneur,
Commentaire
Fermée, une porte fait réfléchir!
Quatorze ans jour pour jour après la chute de Jérusalem, Ezékiel est à nouveau gratifié d’une vision, saisi par elle : il voit ce que sera le temple reconstruit, en reçoit pour ainsi dire le plan et les mensurations, dont la description occupera les huit derniers chapitres de son livre.
Cet ensemble de 8 chapitres peut s’animer de riches couleurs spirituelles lorsqu’on comprend que le temple nouveau tel que décrit est en réalité toute une ville, la ville sainte, Jérusalem purifiée par sa souffrance, sanctifiée par la grâce de Dieu.
On est arrivé au bout de l’Histoire, là où débute l’Eternité.
La ville tient tout entière dans le temple et celui-ci est la ville où les hommes peuvent enfin vivre et agir sous le regard de Dieu. C’est vraiment la «Cité de Dieu» chère à saint Augustin, largement célébrée dans l’Apocalypse, lequel recourt aux images d’Ezékiel.
Un homme à l’apparence du bronze poli (40, 3), tenant un cordeau d’arpenteur et un roseau (kanôn) comme unité de mesure, fait visiter la ville-temple au prophète et le prend à témoin des harmonies topographiques qu’il vérifie. Tout doit parler de la sainteté de Dieu, des règles qui en garantissent le partage avec les hommes, et de la manière dont il veut être servi désormais.
Le point sensible est cette fameuse porte orientale (v. 1), qui doit rester fermée par respect pour la gloire de Dieu qui y est passée en laissant son empreinte.
Pourtant «le prince» – certainement une désignation générique appliquée à de hauts personnages d’Israël – peut prendre place à son alentour pour le repas sacrificiel.
Cette porte est donc à la fois un lieu de crainte et d’amour, de barrage et d’ouverture communautaire.
«Je suis la porte, disait Jésus, celui qui entre par moi sera sauvé, il ira et viendra, il trouvera sa nourriture» (Jn 10, 9).