2
À toi, Die
u, nous rendons grâce ; †
nous rendons grâce, et ton n
om est proche :
on procl
ame tes merveilles !
3
« Oui, au mom
ent que j’ai fixé,
moi, je juger
ai avec droiture.
4
Que s’effondrent la t
erre et ses habitants :
moi seul en ai pos
é les colonnes !
5
« Aux arrogants, je d
is : Plus d’arrogance !
et aux impies : Ne levez p
as votre front !
6
Ne levez pas votre fr
ont contre le ciel,
ne parlez pas en le pren
ant de haut ! »
7
Ce n’est pas du lev
ant ni du couchant,
ni du désert, que vi
ent le relèvement.
8
Non, c’est Die
u qui jugera :
il abaisse les uns, les a
utres il les relève.
9
Le Seigneur tient en m
ain une coupe
où fermente un v
in capiteux ;
il le verse, et tous les imp
ies de la terre
le boir
ont jusqu’à la lie.
10
Et moi, j’annoncer
ai toujours
dans mes hymnes au Die
u de Jacob : †
11
« Je briserai le fr
ont des impies, *
et le front du j
uste s’élèvera ! »
Commentaire
Un conte édifiant
L’histoire de Tobit n’est pas dans toutes les bibles, c’est un livre «deutérocanonique», donc entré dans la liste (le «canon») des textes de l’Ancien Testament tardivement; le texte original hébreu est perdu et l’on en connaît des versions grecques et latine. Les traductions de la bible que lisent habituellement les catholiques le contiennent généralement, et aussi la TOB, traduction œcuménique de la Bible (et les anciennes bibles protestantes, Osterwald...). C’est une belle histoire qui a bien des aspects d'un conte, un roman populaire et didactique. Son message principal: reste fidèle à Dieu en toute circonstance, et il te viendra en aide.
Ces premiers passages présentent Tobit, qui vit avec sa famille en déportation, à Ninive (Assyrie). Il a commis la «faute» d’enterrer les morts de son peuple, il a été poursuivi pour cela, s’est enfui et caché, ses biens ont été confisqués. Puis le gouvernement a changé et il peut revenir vers les siens, mais récidive aussitôt!
L’attention au petit (il ne veut pas manger le repas de Chavouot-Pentecôte, souvenir du don de la Loi au Sinaï, sans avoir invité un pauvre à sa table), mais aussi le respect dû aux morts (être abandonné sans sépulture était la pire des malédictions) lui tiennent à cœur, au mépris du danger qu’il encoure.
Tobit considère le peuple d’Israël, qui plus est déporté, comme un tout dont chaque personne est membre; pour lui, l’indigence ou la mort de l’un ou de l’autre, même s’il ne le connaît pas personnellement, est une blessure dans le corps du peuple. Quand la main souffre, tout le corps souffre, écrira Paul plus tard (1 Corinthiens 12,26).