33
C’est lui qui change les fleuves en désert,34
en salines une terre généreuse35
C’est lui qui change le désert en étang,36
là, il établit les affamés37
Ils ensemencent des champs et plantent des vignes :38
Dieu les bénit et leur nombre s’accroît,39
Puis, ils déclinent, ils dépérissent,40
Dieu livre au mépris les puissants,41
Mais il relève le pauvre de sa misère ;42
Les justes voient, ils sont en fête ;43
Qui veut être sage retiendra ces choses :
Commentaire
En me rappelant tes larmes
Contrairement à la première lettre à Timothée qui s’adressait surtout, par-dessus son épaule, à d’autres destinataires, la deuxième lettre est vraiment destinée à Timothée lui-même.
L’appellation affectueuse «mon enfant bien-aimé» souligne l’aspect très personnel de cette lettre. Même le ton s’y avère différent: «En me souvenant de tes larmes, j’éprouve un vif désir de te voir, afin d’être rempli de joie.» Le ‘je’ de l’auteur et le ‘tu’ du destinataire accentuent encore la relation unique.
Comme si l’expérience de Dieu ne pouvait se vivre que si l’on est bien ancré dans ses émotions. Des émotions clairement exprimées - tristesse et joie - qui ouvrent la porte à des recommandations qui seront dès lors faciles à entendre.
C’est en dévoilant son humanité que Paul donne du poids à son discours: «Car ce n’est pas un esprit de peur que Dieu nous a donné, mais un esprit de force, d’amour et de maîtrise de soi» (v. 7).
Je demeure persuadée que si nous restons fidèles à ce que nous sommes dans notre humanité, nous donnons un témoignage bien plus crédible qu’en voulant convaincre par des discours à la logique brillante mais désincarnée!