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Criez de joie pour Dieu, notre force,3
Jouez, musiques, frappez le tambourin,4
Sonnez du cor pour le mois nouveau,5
C’est là, pour Israël, une règle,6
Il en fit, pour Joseph, une loi7
« J’ai ôté le poids qui chargeait ses épaules ;8
« Quand tu criais sous l’oppression, je t’ai sauvé ; †9
« Écoute, je t’adjure, ô mon peuple ;10
Tu n’auras pas chez toi d’autres dieux,11
« C’est moi, le Seigneur ton Dieu, †12
« Mais mon peuple n’a pas écouté ma voix,13
Je l’ai livré à son cœur endurci :14
« Ah ! Si mon peuple m’écoutait,15
Aussitôt j’humilierais ses ennemis,16
« Mes adversaires s’abaisseraient devant lui ;17
Je le nourrirais de la fleur du froment,
Commentaire
Garder la confiance dans la marche de la foi
Le repas messianique est terminé. Ce que Jésus a accompli jusqu’ici ne suffit pas. Le Christ est confronté à des adversaires qui veulent un signe venant du ciel. Ses disciples ont de la peine à comprendre ses paroles et à lui faire confiance.
Dans un cheminement de foi, il arrive que les moments forts soient vite oubliés quand on se (re)trouve dans l’adversité. J’aimerais que tout soit évident : les choix à faire, les actions à entreprendre. J’aimerais sentir un Dieu fort qui me porte et écarte les difficultés. Finalement, je ressemble aux adversaires de Jésus qui ne se contentent pas des signes donnés jusqu’ici. Je suis comme les disciples qui ne comprennent pas et peinent à faire confiance.
Je ne reçois que le signe de Jonas : le Christ mort sur la croix, ressuscité, mais insaisissable. Rechercher Dieu au ciel nous fait oublier qu’il est avec nous comme le compagnon invisible de nos existences. Ce «levain des pharisiens et des sadducéens» dont Jésus demande de se garder, c’est l’attitude spirituelle qui consiste à oublier le regard confiant de la foi et retomber dans un regard humain : rechercher le spectaculaire et le succès au point de ne plus voir la présence et l’action de Dieu dans ma vie, finir par déplorer son «absence». Sans remarquer que Dieu nous donne jour après jour, et parfois providentiellement, ce dont nous avons besoin.
La voix du Christ m’interpelle : «Tu ne comprends pas encore ? Tu ne te rappelles pas comment je t’ai porté au fil de ta vie ?»