10
Certains gisaient dans les ténèbres mortelles,11
ils avaient bravé les ordres de Dieu12
soumis par lui à des travaux accablants,℟1
13
Dans leur angoisse, ils ont crié vers le Seigneur,14
il les délivre des ténèbres mortelles,℟2
15
Qu’ils rendent grâce au Seigneur de son amour,16
car il brise les portes de bronze,17
Certains, égarés par leur péché,18
ils avaient toute nourriture en dégoût,℟1
19
Dans leur angoisse, ils ont crié vers le Seigneur,20
il envoie sa parole, il les guérit,℟2
21
Qu’ils rendent grâce au Seigneur de son amour,22
qu’ils offrent des sacrifices d’action de grâce,
Commentaire
Tempêtes au-dehors comme au-dedans !
A nouveau, Jésus agit avec autorité et se révèle maître et souverain. Totalement serein, au point de dormir au cœur de la tempête. Son autorité, après avoir été confrontée à la loi et à la maladie, s’étend dorénavant sur les éléments naturels puis sur les forces psychiques.
La tempête en effet ne sévit pas qu’à l’extérieur. Même sans être confronté aux péripéties de la navigation antique, il m’arrive d’être au cœur de la tempête, celle qui se déchaîne parfois dans ma tête et dans mon cœur. Et c’est bien là que retentit cette phrase : « Comme ta foi est singulière ! » Quand la tempête fait rage dans ma vie, ma foi n’est pas niée ou évaluée, mais elle est interpellée, appelée à se dévoiler sans faux-semblants. En matière de foi, il n’y a pas de modèle universel, mais uniquement des expressions particulières, appelées à évoluer, se confronter au réel, aller de surprise en surprise, de tempêtes en apaisements.
Une histoire de porcs, de possédés et de cimetières ? Non, ce n’est pas le scénario étrange d’un film burlesque mais une invitation à voir au-delà de l’étrange.
Le pouvoir de Jésus s’étend jusque sur les forces du mal, qui rendent les armes et suggèrent elles-mêmes une solution pour avoir la paix ! Impressionnée, la population locale elle aussi
préfère congédier celui qui ose venir faire des vagues.
Ce récit m’invite à croire que le mal ne sera jamais le plus fort et que c’est à un Autre qu’appartient le dernier mot ! Jésus prête à ces morts vivants une attention nouvelle qui leur permette de vivre à nouveau parmi les vivants.