Temps ordinaire
Mercredi
Amos, Chap. 7, v. 10-15
Intentions de prière proposées par le Conseil oecuménique des Eglises (COE), Intentions de prière proposées par la Communion mondiale d'Eglises réformées (CMER)
Seigneur, Dieu éternel,
qui dirige l’histoire de ce monde qui passe,
affermis notre vocation
et soutiens ceux qui veillent comme des sentinelles,
dans l’attente de celui qui est, qui était et qui vient,
Jésus-Christ, notre Seigneur, lui qui vit et règne
maintenant et pour les siècles des siècles.
A l’occasion de l’ouverture de la 11e Assemblée du Conseil Œcuménique des Eglises à Karlsruhe
Dieu saint, source et créateur de toutes choses,
amour incarné en Jésus-Christ,
et connu de nous par le Saint-Esprit,
accueille-nous dans tes bras aimants
afin que nous puissions grandir dans la communion visible
et ainsi témoigner de l’unité dans le monde.
Là où ton peuple est brisé, que l’amour puisse le réparer.
Quand la haine crie dans le monde,
que l’amour apporte la paix dans la justice.
Quand la création gémit, que la rédemption vienne sur toute la terre.
Viens avec ton amour divin et entre dans nos cœurs.
Transforme ton Eglise et mène le monde
vers la réconciliation et l’unité.
Amen.
Seigneur, que d'ennemis
Commentaire
Tentative de putsch
La rencontre entre Amatsia et Amos est vive. C'est qu'il ne s’agit, ni plus, ni moins, de la question de savoir qui a l’autorité et le pouvoir à Béthel, et par conséquent sur le royaume du Nord ou «d'Israël». Amatsia est prêtre à Béthel, responsable du bon ordre spirituel et quotidien dans le sanctuaire, lequel dépend de la fonction royale. Il intervient auprès d'Amos, non pour contester sa qualité de prophète, mais plutôt son droit à intervenir à Béthel, alors qu'il vient du royaume du Sud, de «Juda». Garant de l’autorité royale et cléricale sur le sanctuaire et ce qui s'y passe, Amatsia ne mentionne même pas la présence de Dieu, encore moins son autorité.
Amos, quant à lui, rappelle que son rôle de prophète résulte d'une vocation par Dieu lui-même et d'une mission précise: «Va vers mon peuple» (v. 15). Il rappelle ainsi que Dieu passe avant toute autorité humaine. Etre roi ou prêtre ne change rien à l'affaire. Au lieu d’obéir à l'exhortation ferme de s’éloigner, il répète la prophétie concernant l'éradication du royaume du Nord.
Combien moderne est cette interpellation! Les humains n'ont décidément toujours pas compris qu'ils n'arriveront jamais à résoudre leurs problèmes en refusant de se remettre en question et de se savoir seconds dans l'ordre de la domination sur la terre.
Cette humilité devrait pourtant nous permettre de chercher le meilleur chemin pour tous, même en nous trompant. Encore faut-il alors le reconnaître!