16
Je revivrai les expl
oits du Seigneur
en rappelant que ta just
ice est la seule.
17
Mon Dieu, tu m’as instru
it dès ma jeunesse,
jusqu’à présent, j’ai proclam
é tes merveilles.
18
Aux jours de la vieill
esse et des cheveux blancs,
ne m’abandonne p
as, ô mon Dieu ;
et je dirai aux hommes de ce t
emps ta puissance,
à tous ceux qui viendr
ont, tes exploits.
19
Si haute est ta just
ice, mon Dieu, †
toi qui as f
ait de grandes choses :
Dieu, qui d
onc est comme toi ?
20
Toi qui m’as fait voir tant de ma
ux et de détresses,
tu me feras v
ivre à nouveau,
à nouveau tu me tireras des ab
îmes de la terre, *
21
tu m’élèveras et me grandiras,
tu reviendr
as me consoler.
22
Et moi, je te rendrai grâce sur la harpe
pour ta vérit
é, ô mon Dieu ! *
Je jouerai pour toi de ma cithare,
S
aint d’Israël !
23
Joie sur mes lèvres qui ch
antent pour toi,
et dans mon âme que tu
as rachetée !
24
Alors, tout au long du jour,
ma langue redir
a ta justice ; *
c’est la honte, c’est l’infamie
pour ceux qui ve
ulent mon malheur.
Commentaire
« … Et lui, miséricordieux, il pardonnait ! »
On est bien étonnés de ce que le psalmiste revienne abondamment sur les plaies d’Egypte (v. 43 à 51) alors que, résistance du pharaon liquidée, nous sommes déjà depuis longtemps dans le désert psalmodiant sur les chemins de l’Exode.
On pourrait penser que le maître chantre s’est mélangé les feuillets, la place de celui-ci étant plus opportune après les v. 12-13. Mais si l’on prend le psaume comme il nous est livré, on peut discerner une intention théologique pertinente : suggérer que l’histoire du peuple de Dieu est faite de retours en arrière, d’allers-retours comme la navette du tisserand, de recommencements et de refondations.
Le défilé des plaies d’Egypte rappelle la puissance et la persévérance de Dieu contre ses ennemis. Trop peu pour impressionner Israël ?...
Alors le Seigneur investit sa force dans l’amour : le pardon fait de compassion (39) couvrira l’offense. À l’ingratitude de ce peuple angoissé, il oppose la bénédiction en chemin et au but.
En quoi nos pères israélites ont-ils été récalcitrants et infidèles ? En quoi nous-mêmes pourrions-nous être taxés, dans le ciel, d’« engeance de rebelles » ?
Etre rebelle, pour Israël au désert, n’était-ce pas avant tout une perte de confiance dans le projet de Dieu ? Une manière de chercher à être soi-même son propre maître, pensant pouvoir nous passer de Dieu ? Mais alors nos pères nous ressemblent … Même si certains d’entre eux, frères et sœurs aînés dans la foi – patriarches, prophètes, apôtres du Christ vivant, témoins et martyrs – ont rempli à notre égard le mandat du psaume 78 : « Transmettez plus loin ! ».