121
J’ai agi selon le droit et la justice :122
Assure le bonheur de ton serviteur :123
Mes yeux se sont usés à guetter le salut124
Agis pour ton serviteur selon ton amour,125
Je suis ton serviteur, éclaire-moi :126
Seigneur, il est temps que tu agisses :127
Aussi j’aime tes volontés,128
Je me règle sur chacun de tes préceptes,
Commentaire
Le respect de Jésus
Jean-Baptiste, qui avait baptisé Jésus et entendu la voix disant: «Tu es mon Fils bien-aimé; en toi j’ai mis toute mon affection» (Luc 3,22), doute de la messianité de son parent. Mais il ne reste pas seul dans son questionnement, il s’adresse à Jésus par deux de ses disciples à lui, Jean, puisqu’il est en prison. Jésus répond d’abord par des actes de guérison et de libération, puis leur demande de rapporter à Jean ce qu’ils ont vu et entendu. Il n’impose pas une réponse à Jean, du genre: bien sûr, tu dois croire que je suis le Messie, le Fils de Dieu. Jésus agit par amour, en laissant Jean libre de croire qu’il est ou qu’il n’est pas celui qui doit venir. Il respecte Jean en lui laissant la liberté de choix de reconnaître ou pas l’oint de Dieu, le Fils de Dieu.
Jean-Baptiste est le dernier de la lignée des prophètes de l’Ancien Testament, c’est le messager (en grec, le terme, traduit ailleurs par «ange» est utilisé), l’envoyé devant la face de Dieu pour préparer le chemin du Messie. Il est tout le contraire d’un roseau agité à gauche et à droite par le vent: il est droit, intègre, ne ménage personne, et cela le conduit en prison. Il annonce la repentance et le jugement. Tandis que Jésus annonce surtout le pardon et l’amour. Le plus petit dans le royaume de Dieu est plus grand que Jean, parce qu’il ou elle est reçu par grâce comme frère, sœur du Christ, donc enfant de Dieu.
Jean annonce, Jésus accomplit.