1
Le Dieu des die
ux, le Seigneur,
parle et conv
oque la terre *
du sol
eil levant
jusqu’au sol
eil couchant.
2
De Sion, b
elle entre toutes,
Die
u resplendit. *
3
Qu’il vi
enne, notre Dieu,
qu’il r
ompe son silence !
Devant lui, un fe
u qui dévore ;
autour de lui, écl
ate un ouragan.
4
Il convoque les haute
urs des cieux
et la terre au jugem
ent de son peuple :
5
« Assemblez, devant m
oi, mes fidèles,
eux qui scellent d’un sacrif
ice mon alliance. »
6
Et les cieux procl
ament sa justice :
oui, le j
uge c’est Dieu !
~
7
« Écoute, mon pe
uple, je parle ; †
Israël, je te pr
ends à témoin. *
Moi, Die
u, je suis ton Dieu !
8
« Je ne t’accuse p
as pour tes sacrifices ;
tes holocaustes sont toujo
urs devant moi.
9
Je ne prendrai pas un seul taurea
u de ton domaine,
pas un béli
er de tes enclos.
10
« Tout le gibier des for
êts m’appartient
et le bétail des ha
uts pâturages.
11
Je connais tous les oisea
ux des montagnes ;
les bêtes des ch
amps sont à moi.
12
« Si j’ai faim, ir
ai-je te le dire ?
Le monde et sa rich
esse m’appartiennent.
13
Vais-je manger la ch
air des taureaux
et boire le s
ang des béliers ?
14
« Offre à Dieu le sacrif
ice d’action de grâce,
accomplis tes vœux env
ers le Très-Haut.
15
Invoque-moi au jo
ur de détresse :
je te délivrerai, et tu me r
endras gloire. »
~
Commentaire
Une grande révolution est en marche… Vraiment ?
Quel paradoxe : La révolution qui est en route ne vise rien moins que l'univers entier… Et pourtant les moyens en sont dérisoires (et souvent, objet de dérision) ! Or c'est voulu ! Faiblesse bénie ! Pas un roseau ne sera cassé, même s'il est déjà froissé; on fuit toute publicité, et même on s'y oppose.
Il y a place, dans cette révolution, pour un cheminement libre, où chacun prend son temps, où personne n'est forcé. Aucune pression extérieure, rien qui produise du fruit amer, des restrictions mentales, ou de ces changements précipités qui présagent des retours de balancier.
Même aux plus convaincus, qui sont fermes au point d'être rigides, il est fait un espace pour évoluer, pour croître ou bouleverser des obstacles encore inconscients. Quant aux plus hésitants, ceux pour qui la flamme est presque éteinte, rien n'est perdu, tout peut reprendre. Au contraire, le serviteur bien-aimé du Seigneur se réjouit du peu qu'il voit en nous, de ce lumignon fumant.
C'est là que le Souffle de vie est à l'œuvre et vient manifester sa force.
L’Evangile de ce jour, la citation à laquelle il recourt et son commentaire me place du côté de ceux qui bénéficient de cette apparente faiblesse, de cette douceur, cette patience, cette finesse d'écoute et d'attente. Je peux me réjouir de ce petit rien (chez moi ou chez l'autre).
Le « serviteur bien-aimé » saura vaincre les résistances qui me taraudent, et dont je croyais encore avoir besoin pour me protéger : sa victoire a le goût de miel. Si mes propres résistances peuvent être vaincues, alors celles du monde entier le seront ; comme un petit feu capable d’embraser tout le champ.