1
Seigneur, rends-moi justice :2
Éprouve-moi, Seigneur, scrute-moi, *3
J’ai devant les yeux ton amour,4
Je ne m’assieds pas chez l’imposteur,5
L’assemblée des méchants, je la hais,6
Je lave mes mains en signe d’innocence7
pour dire à pleine voix l’action de grâce8
Seigneur, j’aime la maison que tu habites,9
Ne m’inflige pas le sort des pécheurs,10
ils ont dans les mains la corruption ;11
Oui, j’ai marché sans faillir :12
Sous mes pieds le terrain est sûr ;
Commentaire
La bonne aventure
Les rebondissements de ce récit sont nombreux : à peine échoué miraculeusement à Malte, la seule île existante dans une vaste étendue de mer, Paul est mordu par une vipère. Ce qui ne lui cause aucun mal, comme en écho à la promesse de Jésus : «Ceux qui auront cru prendront dans leurs mains des serpents… cela ne leur fera aucun mal ; ils imposeront les mains à des malades, et ceux-ci seront guéris» (Mc 16, 18). C’est cette compétence christique que Paul s’empresse de mettre en oeuvre, d’abord au bénéfice de son hôte, puis auprès de tous ceux qui viennent à lui. Luc met bien en évidence les similitudes entre l’action de Jésus et celle de Paul.
Quant à moi, je me pose la question de la similarité entre nous, chrétiens d’aujourd’hui et les Maltais d’alors : comment interprétons-nous les événements frappants en lien avec l’action de Dieu aujourd’hui ? Recherchons-nous les causes et des réponses aux «pourquoi» («C’est certainement un assassin !» «C’est un dieu !») ?
Jésus rend attentif à ce que les croyants ne restent pas focalisés sur les événements, se laissant fasciner par eux, mais qu’ils en tirent les conséquences pour leur propre vie (Lc 13, 3-5).
Cherchons plutôt à discerner en vue de quoi les événements arrivent (ainsi Paul put guérir et témoigner de l’Evangile), et ce que nous sommes appelés personnellement à faire. Ainsi, au travers des aléas de la vie se construisent notre présent et notre avenir avec Dieu.