2
Heureux qui pense au pa
uvre et au faible :
le Seigneur le sauve au jo
ur du malheur !
3
Il le protège et le garde en vie, heure
ux sur la terre.
Seigneur, ne le livre pas à la merc
i de l’ennemi !
4
Le Seigneur le soutient sur son l
it de souffrance :
si malade qu’il s
oit, tu le relèves.
5
J’avais dit : « Pitié pour m
oi, Seigneur,
guéris-moi, car j’ai péch
é contre toi ! »
6
Mes ennemis me cond
amnent déjà :
« Quand sera-t-il mort ? son n
om, effacé ? »
7
Si quelqu’un vient me voir, ses prop
os sont vides ;
il emplit son cœur de pensées méchantes,
il sort, et dans la r
ue il parle.
8
Unis contre moi, mes ennem
is murmurent,
à mon sujet, ils prés
agent le pire :
9
« C’est un mal pernicie
ux qui le ronge ;
le voilà couché, il ne pourra pl
us se lever. »
10
Même l’ami, qui av
ait ma confiance
et partageait mon pain, m’a frapp
é du talon.
11
Mais toi, Seigneur, prends piti
é de moi ;
relève-moi, je leur rendr
ai ce qu’ils méritent.
12
Oui, je saur
ai que tu m’aimes
si mes ennemis ne chantent p
as victoire.
13
Dans mon innocence tu m’
as soutenu
et rétabli pour toujo
urs devant ta face.
14
Béni soit le Seigneur,
Die
u d’Israël, *
depuis toujours et pour toujours !
Am
en ! Amen !
Commentaire
Sur la corde raide !
Devant un tel passage, nous sommes appelés à jouer les funambules.
Faute de prendre le recul nécessaire, le risque est grand de sombrer dans une exigence moralisatrice malsaine envers les personnes exerçant un ministère consacré dans l’Eglise. On sait à quel point l’exemplarité souhaitée chez les hommes et femmes d’Eglise peut devenir artificielle, enfermante et contre-productive… On demande à ces frères et sœurs une perfection que l’on n’imaginerait jamais exiger de quelqu’un d’autre.
Réagissant à ces instructions culpabilisantes, on peut les faire passer pour l’expression surannée d’une morale étriquée. Ces versets témoigneraient alors d’une Eglise perdant le souffle de l’Esprit pour se rabattre sur la discipline ecclésiastique !
Et s’il y avait un autre chemin de compréhension ?
Avec une sagesse tâtonnante et dans un contexte différent du nôtre, cette épître tente d’articuler un savoir-être cohérent avec des « fonctions » d’Eglise qui peu à peu se mettent en place – les épiscopes et les diacres. Ici est verbalisée jusque dans les domaines très concrets de la vie quotidienne une cohérence à rechercher entre le message de l’Evangile et l’attitude de ceux qui désirent en être porteurs et prendre des responsabilités dans la communauté.
Dans notre passage, cette intention compte certainement plus que le détail des versets. Et l’enjeu n’a rien d’anodin : nos actes et notre manière d’être font intégralement partie de notre témoignage chrétien… et pas seulement pour les ministres et laïcs élus et chargés d’un service exercé sous les yeux de tous !