2
Je t’exalte, Seigne
ur : tu m’as relevé,
tu m’épargnes les r
ires de l’ennemi.
3
Quand j’ai crié vers t
oi, Seigneur,
mon Die
u, tu m’as guéri ; *
4
Seigneur, tu m’as fait remont
er de l’abîme
et revivre quand je descend
ais à la fosse.
5
Fêtez le Seigneur, vo
us, ses fidèles,
rendez grâce en rappel
ant son nom très saint.
6
Sa colère ne d
ure qu’un instant,
sa bont
é, toute la vie ; *
avec le soir, vi
ennent les larmes,
mais au mat
in, les cris de joie.
~
7
Dans mon bonhe
ur, je disais :
Rien, jam
ais, ne m’ébranlera !
8
Dans ta bonté, Seigneur, tu m’av
ais fortifié
sur ma puiss
ante montagne ; *
pourtant, tu m’as cach
é ta face
et je f
us épouvanté.
9
Et j’ai crié vers t
oi, Seigneur,
j’ai suppli
é mon Dieu :
10
« À quoi te servir
ait mon sang
si je descend
ais dans la tombe ? *
La poussière peut-
elle te rendre grâce
et proclam
er ta fidélité ?
11
Écoute, Seigne
ur, pitié pour moi !
Seigneur, vi
ens à mon aide ! »
~
12
Tu as changé mon de
uil en une danse,
mes habits funèbres en par
ure de joie.
13
Que mon cœur ne se t
aise pas,
qu’il soit en f
ête pour toi, *
et que sans fin, Seigne
ur, mon Dieu,
je te r
ende grâce !
Commentaire
Enfants de Dieu
Nous sommes donc enfants de Dieu, Jean l’affirme par deux fois, en employant un présent qui souligne que c'est un don que Dieu nous fait. « Tu es mon fils bien-aimé », avait dit le Père au baptême de Jésus. De même à notre baptême, nous devenons à notre tour enfants de Dieu. Nous entrons alors, à la suite du Christ, dans une tout autre dimension de notre vie, même s'il faut parfois une existence entière pour le découvrir. Enfants de Dieu, nous serons transformés, devenant semblables à lui, nous le verrons, et nous serons purifiés. Mais cette espérance ne se réalisera pas comme par magie : nous aurons notre part à accomplir.
Calvin appelle cela la sanctification. Voilà la véritable transformation et aussi la véritable espérance sur laquelle nous mettons le cap. Mais comme souvent dans la foi, si tout est donné, tout reste à faire !
La purification opérée par le Christ devrait nous rendre transparents à Dieu. Cependant le péché nous rend opaques, voire fermés, tant à la présence de Dieu qu'à l'amour de notre prochain (v. 10). De cela, Christ nous libère. Mais alors, comment comprendre l'affirmation du verset 6 autrement que comme notre intention profonde, sans cesse démentie dans les faits, de faire effort pour vivre l'amour fraternel sans jamais y parvenir pleinement ?
Pécheurs nous sommes en effet, trop souvent découragés par nos échecs. Mais alors, lecteur, lectrice, oublierais-tu que « là où le péché a proliféré, la grâce a surabondé » (Rm 5,20) ? Oui, véritablement, tout est grâce !