2
Je t’aime, Seigne
ur, ma force :
Seigneur, mon r
oc, ma forteresse,
3
Dieu mon libérateur, le roch
er qui m’abrite,
mon bouclier, mon fort, mon
arme de victoire !
4
Lou
ange à Dieu ! †
Quand je fais app
el au Seigneur, *
je suis sauvé de to
us mes ennemis.
~
5
Les liens de la m
ort m’entouraient,
le torrent fat
al m’épouvantait ;
6
des liens inferna
ux m’étreignaient :
j’étais pris aux pi
èges de la mort.
7
Dans mon angoisse, j’appel
ai le Seigneur ;
vers mon Dieu, je lanç
ai un cri ;
de son temple il ent
end ma voix :
mon cri parvi
ent à ses oreilles.
8
La terre tit
ube et tremble, †
les assises des mont
agnes frémissent,
secouées par l’explosi
on de sa colère.
9
Une fumée s
ort de ses narines, †
de sa bouche, un fe
u qui dévore,
une gerbe de charb
ons embrasés.
10
Il incline les cie
ux et descend,
une sombre nu
ée sous ses pieds :
11
d’un kéroub, il f
ait sa monture,
il vole sur les
ailes du vent.
~
12
Il se cache au s
ein des ténèbres †
et dans leurs repl
is se dérobe :
nuées sur nuées, tén
èbres diluviennes.
13
Une lue
ur le précède, †
ses nu
ages déferlent :
grêle et g
erbes de feu.
14
Tonnerre du Seigne
ur dans le ciel, *
le Très-Haut fait entendre sa voix :
grêle et g
erbes de feu.
15
De tous côtés, il t
ire des flèches,
il décoche des éclairs, il rép
and la terreur.
16
Alors le fond des m
ers se découvrit,
les assises du m
onde apparurent,
sous ta voix menaç
ante, Seigneur,
au souffle qu’exhal
ait ta colère.
17
Des hauteurs il tend la m
ain pour me saisir,
il me retire du go
uffre des eaux ;
18
il me délivre d’un puiss
ant ennemi,
d’adversaires plus f
orts que moi.
Commentaire
Enfants de Dieu
Nous sommes donc enfants de Dieu, Jean l’affirme par deux fois, en employant un présent qui souligne que c'est un don que Dieu nous fait. «Tu es mon fils bien-aimé», avait dit le Père au baptême de Jésus. De même à notre baptême, nous devenons à notre tour enfants de Dieu. Nous entrons alors, à la suite du Christ, dans une tout autre dimension de notre vie, même s'il faut parfois une existence entière pour le découvrir. Enfants de Dieu, nous serons transformés, devenant semblables à lui, nous le verrons, et nous serons purifiés. Mais cette espérance ne se réalisera pas comme par magie: nous aurons notre part à accomplir.
Calvin appelle cela la sanctification. Voilà la véritable transformation et aussi la véritable espérance sur laquelle nous mettons le cap. Mais comme souvent dans la foi, si tout est donné, tout reste à faire!
La purification opérée par le Christ devrait nous rendre transparents à Dieu. Cependant le péché nous rend opaques, voire fermés, tant à la présence de Dieu qu'à l'amour de notre prochain (v. 10). De cela, Christ nous libère. Mais alors, comment comprendre l'affirmation du verset 6 autrement que comme notre intention profonde, sans cesse démentie dans les faits, de faire effort pour vivre l'amour fraternel sans jamais y parvenir pleinement?
Pécheurs nous sommes en effet, trop souvent découragés par nos échecs. Mais alors, lecteur, lectrice, oublierais-tu que «là où le péché a proliféré, la grâce a surabondé» (Rm 5,20)? Oui, véritablement, tout est grâce!