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Tu me scrutes, Seigneur, et tu sais ! †2
Tu sais quand je m’assois, quand je me lève ;3
Que je marche ou me repose, tu le vois,4
Avant qu’un mot ne parvienne à mes lèvres,5
Tu me devances et me poursuis, tu m’enserres,6
Savoir prodigieux qui me dépasse,7
Où donc aller, loin de ton souffle ?8
Je gravis les cieux : tu es là ;9
Je prends les ailes de l’aurore10
même là, ta main me conduit,11
J’avais dit : « Les ténèbres m’écrasent ! »12
Même la ténèbre pour toi n’est pas ténèbre,
Commentaire
Espérer, c’est prendre des forces
Lever bien haut les yeux… c’est regarder loin! Ce regard lointain permet de voir Dieu à l’œuvre.
Fait curieux, lorsque nous voulons contempler son action, nous avons tendance à regarder le passé. Et plus c’est ancien, plus il nous semble y voir clair… Ce regard passéiste nous invite surtout à quelque nostalgie, au constat que «ce n’est plus comme avant».
Dieu a agi dans le passé. C’est vrai, et il est bon de s’en souvenir. Mais il agit aussi devant nous.
Si voir l’avenir n’est pas en notre pouvoir, l’espérance nous permet d’entrevoir pourtant ce qui est déjà à l’œuvre, et même ce qui est déjà réalisé. Le royaume de Dieu s’étend devant nous. Par la foi, nous savons où porter nos pas lorsque nous nous mettons en marche.
Espérer, c’est autant prendre des forces dans le passé que d’en puiser dans les promesses de Dieu. Si le passé parfois peut se faire lourd à porter, les promesses et l’espérance, jamais! Elles sont même une source d’énergie considérable. Ce n’est pas moi qui le dis, mais Esaïe: «Ceux qui espèrent dans le SEIGNEUR retrempent leur énergie.» Vingt-cinq siècles plus tard, expérimentons combien c’est toujours vrai.