Samedi 3 Octobre 2020

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Complément

Psaume

Psaume 119 (118), 129-136

De quel amour j’aime ta loi !

129
Quelle merveille, tes exigences,
 
 aussi mon âme les garde !
130
Déchiffrer ta parole illumine
 
 et les simples comprennent.
131
La bouche grande ouverte, j’aspire,
 
 assoiffé de tes volontés.
132
Aie pitié de moi, regarde-moi :
 
 tu le fais pour qui aime ton nom.
133
Que ta promesse assure mes pas :
 
 qu’aucun mal ne triomphe de moi !
134
Rachète-moi de l’oppression des hommes,
 
 que j’observe tes préceptes.
135
Pour ton serviteur que ton visage s’illumine :
 
 apprends-moi tes commandements.
136
Mes yeux ruissellent de larmes
 
 car on n’observe pas ta loi.

Lectures du jour

Commentaire

Un cantique d’action de grâces.

Comme le «Cé qué l’aino» des Genevois, le «Vaudois, un nouveau jour se lève» qu’on chante sous nos cantines et le «Roulez tambours» des Neuchâtelois, le cantique de «Moïse et des enfants d’Israël» ne fait pas dans la tiédeur.
En introduction et en conclusion du psaume, le refrain est repris; «Je célèbre le Seigneur, il s’est couvert de gloire, il a jeté à la mer cheval et cavalier!»
Miryam, prophétesse, sœur de Moïse et d’Aaron, dansera le frénétique final des femmes aux tambourins…
Ainsi, la sortie d’Egypte est attribuée à Dieu, la destruction de l’armée égyptienne et l’installation en Canaan, aussi. Pour rendre ce credo crédible, la disparition des armées de Pharaon est une nécessité, le miracle en est dû à un Dieu qu’on représente comme guerrier; la faiblesse d’Israël est travestie en un leurre qui prend de court les ennemis. Les morts du camp égyptien, le calvaire qu’ils ont traversé en se noyant, pris dans les sangles de leurs chars, n’éveillent aucune compassion. Anthropomorphisme, le bras de Dieu est encore considéré comme tribal et national.
Pour l’Ancien Testament, les dieux des autres nations doivent faire leur soumission. Le monothéisme ne s’inscrit cependant que lentement dans la mentalité israélite. Comme toute œuvre littéraire, le cantique dit de Moïse a été composé après les événements décrits – et sans doute par des gens qui n’étaient pas sur le terrain. En effet, pourquoi évoquer la montagne de Jérusalem, donc du futur Temple, alors que l’on évoque les événements d’un temps bien antérieur, celui de Moïse?
Le remerciement est d’avoir été sauvé par Dieu à ce moment-là. Mais le cantique peut avoir trouvé sa source – et la louange sa motivation – dans une autre victoire, enlevée elle aussi ‘à l’arraché’; il y en a eu beaucoup dans l’histoire d’Israël, dont les scénarios se ressemblent, mais il est difficile de savoir laquelle.
Peu importe après tout! Réjouissons-nous avec ceux qui se réjouissent. Apprenons la louange, de sorte que, lorsqu’il y aura quelque chose à fêter, nous ayons les mots pour le dire!

Sujets de prière

Oraison

O Christ, Seigneur et Roi de gloire,
avec la multitude de ceux qui t’ont précédé
et de ceux qui t’ont suivi,
nous te louons et nous te célébrons;
ne t’éloigne pas de nous,
mais viens-nous en aide,
et délivre-nous du péché et de la mort,
pour que nous puissions te rendre grâces
et chanter tes louanges,
ô toi qui es béni aux siècles des siècles.

Cantique 98 (du recueil Alléluia)

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