1
Quand je me tiens sous l’abr
i du Très-Haut
et repose à l’
ombre du Puissant,
je dis au Seigne
ur : « Mon refuge,
2
mon rempart, mon Die
u, dont je suis sûr ! »
~
3
C’est lui qui te sauve des filets du chasseur
et de la p
este maléfique ; *
4
il te co
uvre et te protège.
Tu trouves sous son
aile un refuge :
sa fidélité est une arm
ure, un bouclier.
5
Tu ne craindras ni les terre
urs de la nuit,
ni la flèche qui v
ole au grand jour,
6
ni la peste qui r
ôde dans le noir,
ni le fléau qui fr
appe à midi.
7
Qu’il en tombe m
ille à tes côtés, †
qu’il en tombe dix m
ille à ta droite, *
toi, tu r
estes hors d’atteinte.
8
Il suffit que tu o
uvres les yeux,
tu verras le sal
aire du méchant.
9
Oui, le Seigne
ur est ton refuge ;
tu as fait du Très-Ha
ut ta forteresse.
Commentaire
Quelle amitié pour le monde?
«Dieu désire jalousement l'esprit qu'il a fait habiter en nous.»
Rappel d'une convocation: Nous serions redevables de la vie qui nous a été donnée, sommés, au final de rendre des comptes quant à ce que nous aurons fait de nos vies.
Aux convoitises et jalousies humaines, l'épître oppose cette jalousie divine qui nous convoque, nous revendique. L'apôtre nous rappelle qu'il n'y a de véritables possessions que pour ceux qui se laissent posséder par Dieu! Cette revendication première oriente le désir du croyant et l'inscrit dans une solidarité foncière avec les autres: seule amitié pour le monde qui tienne.
Ainsi lorsque nous répondons présents, en nous réclamant de Dieu, impossible de nous ériger en juge d'autrui sans outrepasser nos prérogatives, sans faillir à notre responsabilité humaine.
Jésus employait l'image de la paille et de la poutre: «Qu'as-tu à regarder la paille qui est dans l'œil de ton frère? Et la poutre qui est dans ton œil, tu ne la remarques pas?» (voir Matthieu 7,3).
Invitation à un regard sur le prochain empreint de la conscience que nous sommes faits de la même pâte humaine, objets des mêmes tentations et passions.