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Délivre-moi, Seigneur, de l’homme mauvais,3
contre ceux qui préméditent le mal4
qui dardent leur langue de vipère,5
Garde-moi, Seigneur, de la main des impies,6
les arrogants qui m’ont tendu des pièges ;7
Je dis au Seigneur : « Mon Dieu, c’est toi ! »8
Tu es la force qui me sauve, Maître, Seigneur ;9
Ne cède pas, Seigneur, au désir des impies,13
Je le sais, le Seigneur rendra justice au malheureux,14
Oui, les justes rendront grâce à ton nom,
Commentaire
Foi en la vie
Douze ans, c’est court pour une vie qui se termine à la puberté. Douze ans par contre, c’est long pour cette femme qui souffre de pertes de sang depuis tout ce temps ! Selon la loi juive, cet écoulement de sang la maintient en situation d’impureté rituelle, d’exclusion sociale : elle ne peut être en relation ni avec Dieu ni avec les autres… c’est une autre sorte de mort, de non-vie.
Ces deux histoires imbriquées évoquent la même fatalité : aucune de ces deux « filles » de Dieu ne pourra plus jamais donner la vie. Jésus va renverser cet état de fait. La femme est guérie, la jeune fille se relève de la mort ; non seulement elles recouvrent une vie pleine et entière, mais elles reçoivent à nouveau la possibilité de transmettre la vie.
Par l’action de Jésus, Dieu se révèle ainsi comme celui qui peut dépasser la mort, sous toutes ses formes. Dorénavant, elle n’est plus un absolu, mais il existe quelque chose de plus fort.
Jésus n’est pas décrit comme un simple guérisseur : ce n’est pas le fait de toucher Jésus qui guérit la femme, mais le regard qu’il pose sur elle, et la foi qu’il voit en elle. Avec la jeune fille, la tournure passive indique que c’est Dieu qui agit. Parce que son père a cru cela possible. Dans les deux événements, l’accent est mis sur la foi des protagonistes.
Ce qui nous interroge sur nos propres impasses : quels sont les blocages qui m’empêchent de vivre pleinement ma vie ? Ai-je cette confiance qu’un chemin existe, et que Dieu peut me le faire trouver ?