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Clameurs de joie et de victoire *16
le bras du Seigneur se lève, *17
Non, je ne mourrai pas, je vivrai18
il m’a frappé, le Seigneur, il m’a frappé,19
Ouvrez-moi les portes de justice :20
« C’est ici la porte du Seigneur :21
Je te rends grâce car tu m’as exaucé :22
La pierre qu’ont rejetée les bâtisseurs23
c’est là l’œuvre du Seigneur,24
Voici le jour que fit le Seigneur,25
Donne, Seigneur, donne le salut !26
Béni soit au nom du Seigneur27
Dieu, le Seigneur, nous illumine. *28
Tu es mon Dieu, je te rends grâce, *29
Rendez grâce au Seigneur : Il est bon !
Commentaire
La certitude de la résurrection
Lorsque Paul parle de résurrection, son intention est de contrebalancer la puissance de la mort par la puissance de la vie, c'està-dire de faire sortir de l'état de mort ceux « qui se sont endormis » comme dit le langage paulinien.
La question centrale que l'apôtre pose dans ce passage est de savoir quand et comment le pouvoir de la mort cessera. Pour y répondre, il retourne au commencement, au commencement de la mort (Adam) et au commencement de la résurrection (Christ). L'idée de prémices appliquées au Christ est une image. Pour exprimer leur reconnaissance à Dieu, les Israélites lui offraient les meilleurs fruits du terroir. A la Pâque, la communauté offrait une gerbe composée des premiers épis mûrs de l'année. Face à la moisson de la mort, Christ devenait ainsi prémices de la moisson de vie. Le terme de prémices signifie alors que la moisson a déjà commencé: le premier épi garantissait une récolte abondante. Dans le mode de causalité: Christ n'est pas seulement mort et ressuscité, il est le ressuscité d'entre les morts qui cause la résurrection des morts.