14
Tel est le dest
in des insensés
et l’avenir de qui
aime les entendre :
15
troupeau parqu
é pour les enfers
et que la m
ort mène paître.
À l’aurore, ils feront pl
ace au juste ;
dans la mort, s’effaceront leurs visages :
pour e
ux, plus de palais !
16
Mais Dieu rachètera ma vie aux gr
iffes de la mort :
c’est lu
i qui me prendra.
17
Ne crains pas l’h
omme qui s’enrichit,
qui accroît le l
uxe de sa maison :
18
aux enfers il n’emp
orte rien ;
sa gloire ne descend p
as avec lui.
19
De son vivant, il s’est bén
i lui-même :
« On t’applaudit car tout va bi
en pour toi ! »
20
Mais il rejoint la lign
ée de ses ancêtres
qui ne verront jamais pl
us la lumière.
℟
21
L’homme comblé qui n’est p
as clairvoyant
ressemble au bét
ail qu’on abat.
Commentaire
Un jardin à l’horizon
L’eau vive jaillit. Du cœur de la ville ? Du cœur du jardin de la Genèse ?
La vision tente de saisir l’insaisissable, de capter la source même de la vie, d’offrir à notre contemplation un Dieu devenu si proche qu’il se donne à voir à qui le célèbre.
Il n’y a plus de malédiction dans cet ultime jardin, aucune distance.
Ceux qui étaient loin sont guéris par les fruits et le feuillage de l’arbre de vie.
Dans l’Apocalypse, ce n’est pas la première fois qu’il est question de l’arbre de vie. Au ch. 2,7, on trouve cette promesse : « Au vainqueur, je donnerai à manger de l’arbre de vie qui est dans le paradis de Dieu. »
Ces mots encouragent là une Eglise fragile, hésitante, dans un monde où tout semble contredire l’espérance chrétienne.
Même sans force, l’Eglise ouvre sur le jardin préparé par Dieu : au travers de sa liturgie, elle participe au culte de la cité céleste ; dans sa fidélité au Christ, elle expérimente la victoire des serviteurs qui régneront aux siècles des siècles.
Dans sa pauvreté humaine, la communauté ecclésiale annonce la fraternité universelle et la « guérison » offerte à tous les peuples.
La vision n’est pas seulement celle d’un « après l’histoire ». L’eau vive du jardin vient irriguer dès maintenant notre foi, nos communautés.
Garde-toi d’adorer l’ange!
Un avertissement !
Le lecteur ne doit pas rester figé dans la fascination et l’attente.
Celui qui envoie l’ange, le « Dieu des esprits des prophètes », inspire une parole et une action qui peuvent changer l’histoire.
Il s’agit de garder cette parole et avec elle, le cap de sa vie : dans un monde qui ne sait plus où il va, savoir que le Christ vient.