2
Je t’exalte, Seigne
ur : tu m’as relevé,
tu m’épargnes les r
ires de l’ennemi.
3
Quand j’ai crié vers t
oi, Seigneur,
mon Die
u, tu m’as guéri ; *
4
Seigneur, tu m’as fait remont
er de l’abîme
et revivre quand je descend
ais à la fosse.
5
Fêtez le Seigneur, vo
us, ses fidèles,
rendez grâce en rappel
ant son nom très saint.
6
Sa colère ne d
ure qu’un instant,
sa bont
é, toute la vie ; *
avec le soir, vi
ennent les larmes,
mais au mat
in, les cris de joie.
~
7
Dans mon bonhe
ur, je disais :
Rien, jam
ais, ne m’ébranlera !
8
Dans ta bonté, Seigneur, tu m’av
ais fortifié
sur ma puiss
ante montagne ; *
pourtant, tu m’as cach
é ta face
et je f
us épouvanté.
9
Et j’ai crié vers t
oi, Seigneur,
j’ai suppli
é mon Dieu :
10
« À quoi te servir
ait mon sang
si je descend
ais dans la tombe ? *
La poussière peut-
elle te rendre grâce
et proclam
er ta fidélité ?
11
Écoute, Seigne
ur, pitié pour moi !
Seigneur, vi
ens à mon aide ! »
~
12
Tu as changé mon de
uil en une danse,
mes habits funèbres en par
ure de joie.
13
Que mon cœur ne se t
aise pas,
qu’il soit en f
ête pour toi, *
et que sans fin, Seigne
ur, mon Dieu,
je te r
ende grâce !
Commentaire
La réussite de trop
Que cette scène ait existé ou non, elle me réjouit, me fait rire par son humour au sujet du dieu qui ne répond pas, « suroccupé, devant encore se déplacer, un peu dur d’oreille… »
Là, je trouve qu’Elie en rajoute, en se moquant de ses « collègues », en faisant verser des tonnes d’eau sur son offrande pour que la démonstration soit plus éclatante encore. Arrogance ou, déjà, désespérance au pied du mur, tellement impossible à franchir ? Mais le feu de Dieu clarifie tout, balaie le doute.
Expérience intérieure magnifique si je la perçois, moment de grâce et de paix pour le croyant que je suis, qui voit enfin plus clair et reçoit la force d’aller sur son chemin, réconcilié avec lui-même, avec Dieu. A vivre !
La pluie-guérison surgit. Mais la tentation d’avoir raison, de faire justice soi-même, rattrape Elie. L’égorgement des 450 prophètes ne me fait plus rire : c’est un abus d’autorité religieuse, quasi intégriste. C’est une faute, même dans ce qu’il croyait être son obéissance, même si la pensée théologique du livre veut lui donner un sens (il n’y a qu’un seul Dieu, qu’un seul culte, qu’un seul lieu: Jérusalem). La douceur de Dieu va lui être expliquée plus loin. Mais il lui faudra aussi faire son (long et douloureux) chemin.
En attendant, l’homme de Dieu va mal. Vous pourrez le voir si vous lisez encore le chapitre 19 – vous ne résisterez pas à ce récit fleuve !...
Demandons au Seigneur, lorsque nous sommes dans le doute de nous garder du désespoir. Dans la conviction de nous garder d’avoir raison.