1
Dans ma détresse, j’ai crié vers le Seigneur,2
Seigneur, délivre-moi de la langue perfide,3
Que t’infliger, ô langue perfide,4
La flèche meurtrière du guerrier,5
Malheur à moi : je dois vivre en exil *6
Trop longtemps, j’ai vécu parmi ces gens7
Je ne veux que la paix, mais quand je parle
Commentaire
Paul, le converti
Avouons-le, nous n’aimons guère les convertis dans nos Eglises bien sages ! Les convertis nous dérangent par leur adhésion un peu trop forte, par leur zèle missionnaire, par leurs yeux qui brillent comme s’ils avaient découvert un trésor. En comparaison, nos convictions paraissent bien tièdes.
Paul est l’exemple même d’un converti qui nous aurait aussi sûrement irrités si nous avions vécu à son époque. Très sûr de lui, il rejette toutes les autorités institutionnelles pour se réclamer d’une révélation provenant directement de Dieu. A partir de cette révélation, il va devenir « apôtre des païens » et annoncer un évangile révolutionnaire ; il est le premier en effet à tirer toutes les conséquences universelles de la bonne nouvelle du Christ, suscitant l’incompréhension de certains milieux de l’Eglise primitive encore très attachés au judaïsme.
Paul a su transformer son zèle persécuteur et destructeur, porteur de mort, en un zèle constructeur, édifiant, porteur de cette vie nouvelle qu’il a reçue par grâce. Zélé comme défenseur d’un judaïsme intransigeant dans sa jeunesse, il reste zélé pour défendre sa nouvelle foi chrétienne. Un converti ! Sachons aussi accueillir dans nos communautés ces personnes qui ont vécu une transformation intérieure de par leur rencontre bouleversante avec le Christ vivant !