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Au jour de ma défaite ils m’attendaient,20
Et lui m’a dégagé, mis au large,21
Le Seigneur me traite selon ma justice,22
car j’ai gardé les chemins du Seigneur,23
Ses ordres sont tous devant moi,24
Je suis sans reproche envers lui,25
Le Seigneur me donne selon ma justice,26
Tu es fidèle envers l’homme fidèle,27
envers qui est loyal, tu es loyal,28
Tu sauves le peuple des humbles ;29
Tu es la lumière de ma lampe,30
Grâce à toi, je saute le fossé,
Commentaire
Le vieil homme et l’enfant
Cette scène est visuelle. D’ailleurs, les peintres l’ont souvent rendue de manière expressive. Car il y a quelque chose de très beau, de très émouvant aussi dans ce vieillard Syméon, homme marqué par les années, l’attente, la fidélité à l'espérance de tout un peuple, les souffrances et les joies accumulées tout au long de la vie…
Le voilà qui prend dans ses bras un enfant de quelques jours! On ne saurait dépeindre un contraste plus fort. Quelle tendresse souvent dans ces peintures, lorsque le vieillard contemple le petit enfant, comme s’il découvrait une parenté profonde, malgré les années, comme s’il pressentait l’annonce d’un renouveau. Syméon porte bien son nom: «Dieu a exaucé»!
Il va pourtant s’adresser aux parents pour dire que ce Messie ne sera pas accueilli par tous avec la même ferveur, qu’il sera un signe contesté… car il faut tout un travail d’interprétation croyante pour reconnaître dans cet enfant, puis dans l’homme de Nazareth, la présence de Dieu dans le monde, un Dieu qui choisit la voie de l’amour désarmé.
Nous avons tous à travailler sur nos fantasmes d’un Dieu tout-puissant qui résoudrait toutes les difficultés, afin d’accueillir dans nos bras un Dieu fragile. C’est ce travail de foi qui peut nous apporter la paix dont rayonne Syméon.