2
Qu’il est bon de rendre gr
âce au Seigneur,
de chanter pour ton n
om, Dieu Très-Haut,
3
d’annoncer dès le mat
in ton amour,
ta fidélit
é, au long des nuits,
4
sur la lyre à dix c
ordes et sur la harpe,
sur un murm
ure de cithare.
5
Tes œuvres me c
omblent de joie ;
devant l’ouvrage de tes m
ains, je m’écrie :
6
« Que tes œuvres sont gr
andes, Seigneur !
Combien sont prof
ondes tes pensées ! »
7
L’homme born
é ne le sait pas,
l’insensé ne pe
ut le comprendre :
8
les impies cr
oissent comme l’herbe, *
ils fleurissent, ceux qui font le mal,
mais pour dispar
aître à tout jamais.
9
Toi, qui hab
ites là-haut,
tu es pour toujo
urs le Seigneur.
10
Vois tes ennemis, Seigneur,
vois tes ennem
is qui périssent, *
et la déroute de ce
ux qui font le mal.
11
Tu me donnes la fo
ugue du taureau,
tu me baignes d’hu
ile nouvelle ;
12
j’ai vu, j’ai repér
é mes espions,
j’entends ceux qui vi
ennent m’attaquer.
13
Le juste grandir
a comme un palmier,
il poussera comme un c
èdre du Liban ;
14
planté dans les parv
is du Seigneur,
il grandira dans la mais
on de notre Dieu.
15
Vieillissant, il fructif
ie encore,
il garde sa s
ève et sa verdeur
16
pour annoncer : « Le Seigne
ur est droit !
Pas de ruse en Die
u, mon rocher ! »
Commentaire
Dire oui, c’est dire non!
Quand je dis « oui » à ce que je crois, je dis en même temps « non » à son contraire.
Si je dis que je crois à la paix, cela signifie que je refuse l’idée que la guerre serait un mal nécessaire. Si je dis aimer mon prochain, je ne puis accepter comme inéluctable la souffrance des plus petits qui sont mes frères, la pauvreté et le mépris dont ils sont trop souvent victimes. Si je dis que je crois à la vie, cela signifie que je refuse l’idée que la mort finira par triompher. Croire, c’est donc se tenir sur le fil du rasoir.
Je ne peux pas dire oui à tout, je dois me prononcer. Je ne me prononce pas pour ou contre des gens, mais pour ou contre les idées qu’ils expriment.
Ainsi l’apôtre voit venir des idées qui, selon lui, vident la foi de sa substance et rendent son propre témoignage caduc. Lui qui était là dès le commencement, lui qui a pu entendre, voir et toucher le Ressuscité, lui dit clairement « non » à l’idée d’une séparation entre Jésus et le Christ, et « non » à une séparation entre le Fils et son Père.
Dans notre texte, l’antichrist n’est pas un Christ en négatif: c’est un opposant au Christ, auquel Jean dit « non »!
Et quand, mus par « le témoignage intérieur du Saint-Esprit » (v. 27) que le Christ a promis lors de son départ puis donné à Pentecôte, nous disons oui à la foi, à quoi disons-nous non?