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Tout le jour, ma déchéance est devant moi,17
sous les sarcasmes et les cris de blasphème,18
Tout cela est venu sur nous19
Notre cœur ne s’était pas détourné20
quand tu nous poussais au milieu des chacals21
Si nous avions oublié le nom de notre Dieu,22
Dieu ne l’eût-il pas découvert,23
C’est pour toi qu’on nous massacre sans arrêt,24
Réveille-toi ! Pourquoi dors-tu, Seigneur ?25
Pourquoi détourner ta face,26
Oui, nous mordons la poussière,27
Debout ! Viens à notre aide !
Commentaire
Gratitude libre et joyeuse
Les villageois offrent un repas en l’honneur de Jésus : il a relevé Lazare des morts. Ce dernier est présent à la fête, car c’est aussi la sienne, et on l’imagine mangeant et buvant, tout à la joie de se sentir vivant ; sa sœur Marthe se donne dans le service de la table ; quant à Marie, elle répand sur Jésus un parfum de très grand prix.
Judas proteste, qui eût vu un meilleur emploi de cet immense cadeau. Mais Jésus défend Marie : il ne faut pas lui ôter sa gratitude, qui est la prémisse de ce qui arrivera bientôt. Ce qu’elle a fait n’est pas seulement reconnaissance pour la vie redonnée à son frère, mais encore et surtout pour la vie qui sera offerte à beaucoup par le don de soi que fera Jésus sur la croix.
A Béthanie, il a relevé un seul homme du tombeau, mais bientôt il arrachera des multitudes au néant : « Celui qui croit en moi vivra quand bien même il serait mort » (ch. 11,25).
Comment lui exprimer notre gratitude ?
A chacun sa manière, selon son tempérament, les époques de sa vie, sa fortune, ses rencontres : par le service dans l’Eglise ou auprès des déshérités, par la joie de revivre après avoir touché la mort, par des offrandes généreuses… Mais que ce soit toujours gratitude concrète, libre et joyeuse pour l’immense don qui nous est fait de la Vie ressuscitée.