16
Je revivrai les expl
oits du Seigneur
en rappelant que ta just
ice est la seule.
17
Mon Dieu, tu m’as instru
it dès ma jeunesse,
jusqu’à présent, j’ai proclam
é tes merveilles.
18
Aux jours de la vieill
esse et des cheveux blancs,
ne m’abandonne p
as, ô mon Dieu ;
et je dirai aux hommes de ce t
emps ta puissance,
à tous ceux qui viendr
ont, tes exploits.
19
Si haute est ta just
ice, mon Dieu, †
toi qui as f
ait de grandes choses :
Dieu, qui d
onc est comme toi ?
20
Toi qui m’as fait voir tant de ma
ux et de détresses,
tu me feras v
ivre à nouveau,
à nouveau tu me tireras des ab
îmes de la terre, *
21
tu m’élèveras et me grandiras,
tu reviendr
as me consoler.
22
Et moi, je te rendrai grâce sur la harpe
pour ta vérit
é, ô mon Dieu ! *
Je jouerai pour toi de ma cithare,
S
aint d’Israël !
23
Joie sur mes lèvres qui ch
antent pour toi,
et dans mon âme que tu
as rachetée !
24
Alors, tout au long du jour,
ma langue redir
a ta justice ; *
c’est la honte, c’est l’infamie
pour ceux qui ve
ulent mon malheur.
Commentaire
«Réfléchissez bien à quoi vous êtes arrivés»
Bien qu’inscrite dans un contexte qui n’est pas le nôtre, la parole Aggée reste incisive: Que constatez-vous? Quel bilan tirez-vous de vos efforts? Quelle est la cause de tout ce qui vous arrive? L’analyse spirituelle du prophète est la suivante: là où le marasme économique amenait le peuple à conclure à la non-opportunité de reconstruire le temple, Aggée conclut à la nécessité vitale de reprendre les travaux du bâtiment, afin de permettre à Dieu de se manifester à nouveau dans le monde. Autrement dit: vous faites tout à l’envers! En donnant la priorité à votre confort, à votre sécurité, à votre résignation devant la crise, vous privez Dieu de sa gloire, c’est-à-dire de son poids réel, de son être, de son action de glorifier, de rétablir et de créer cette abondance de vie après laquelle vous courez (verset 9).
Je pense à la réflexion féconde de Michel Maxime Egger (La Terre comme soi-même, p. 13): «L’état de la planète n’est pas que le produit de notre mode de vie et de développement économique. Il est aussi le résultat de notre vision – désacralisée - du cosmos et de l’être humain ainsi que de l’état de notre âme.»