2
Qu’il est bon de rendre gr
âce au Seigneur,
de chanter pour ton n
om, Dieu Très-Haut,
3
d’annoncer dès le mat
in ton amour,
ta fidélit
é, au long des nuits,
4
sur la lyre à dix c
ordes et sur la harpe,
sur un murm
ure de cithare.
5
Tes œuvres me c
omblent de joie ;
devant l’ouvrage de tes m
ains, je m’écrie :
6
« Que tes œuvres sont gr
andes, Seigneur !
Combien sont prof
ondes tes pensées ! »
7
L’homme born
é ne le sait pas,
l’insensé ne pe
ut le comprendre :
8
les impies cr
oissent comme l’herbe, *
ils fleurissent, ceux qui font le mal,
mais pour dispar
aître à tout jamais.
9
Toi, qui hab
ites là-haut,
tu es pour toujo
urs le Seigneur.
10
Vois tes ennemis, Seigneur,
vois tes ennem
is qui périssent, *
et la déroute de ce
ux qui font le mal.
11
Tu me donnes la fo
ugue du taureau,
tu me baignes d’hu
ile nouvelle ;
12
j’ai vu, j’ai repér
é mes espions,
j’entends ceux qui vi
ennent m’attaquer.
13
Le juste grandir
a comme un palmier,
il poussera comme un c
èdre du Liban ;
14
planté dans les parv
is du Seigneur,
il grandira dans la mais
on de notre Dieu.
15
Vieillissant, il fructif
ie encore,
il garde sa s
ève et sa verdeur
16
pour annoncer : « Le Seigne
ur est droit !
Pas de ruse en Die
u, mon rocher ! »
Commentaire
Toute la création en attente
«La gloire de Dieu, c'est l'homme debout», disait Irénée de Lyon (3e s.).
Paul semble dire que cette gloire ne va pas d'abord se manifester extérieurement. C'est plutôt à l’intérieur de nous-mêmes qu'elle va éclater.
Mais c’est en premier lieu la création qui aspire à une transformation: elle souffre et gémit de douleur. Qui pourrait dire le contraire? Autour de nous il semble n’y avoir qu’injustices, actes d’égoïsme, catastrophes climatiques, violences…
Pour ceux et celles qui sont sensibles à la symbolique du langage biblique, ces gémissements sont porteurs d’espérance: ils évoquent ceux d’une femme sur le point d’accoucher (voir le verset 22).
De même, nous aussi, nous avons à passer par un «enfantement» à nous-mêmes, comme pour la chenille qui devient papillon. Comme elle, nous passons par une mort à ce qui nous retient captifs, par un renoncement à tout ce qui nourrit notre ego et encombre inutilement notre esprit, notre vie et nos poches.
Il s’agit, par cette mort à nous-mêmes, de laisser se creuser en nous comme un «vide en forme de Dieu».
Paul nous invite aussi à nous dégager du «pouvoir du néant», ces paroles qui nous tirent vers le fond du désespoir. C’est un processus qui prend du temps… Nous pouvons d’autant plus nous réjouir que ce que nous espérons tant nous est donné dans cette existence déjà: la vie, la joie et l’émerveillement en plénitude.
Beaucoup de nos aînés dans la foi en ont fait expérience. Pourquoi pas nous?
C’est cela la gloire de Dieu: elle est sans proportion avec ce que nous pouvons imaginer … et exprimer!