2
C’est le péch
é qui parle
au cœ
ur de l’impie ; *
ses ye
ux ne voient pas
que Die
u est terrible.
3
Il se voit d’un œ
il trop flatteur
pour trouver et ha
ïr sa faute ; *
4
il n’a que ruse et fra
ude à la bouche,
il a perd
u le sens du bien.
5
Il prépare en secr
et ses mauvais coups. †
La route qu’il suit n’est pas c
elle du bien ; *
il ne renonce p
as au mal.
6
Dans les cieux, Seigne
ur, ton amour ;
jusqu’aux n
ues, ta vérité ! *
7
Ta justice, une ha
ute montagne ;
tes jugem
ents, le grand abîme !
Tu sauves, Seigneur, l’h
omme et les bêtes :
8
qu’il est précieux ton amo
ur, ô mon Dieu !
À l’ombre de tes ailes, tu abr
ites les hommes : †
9
ils savourent les fest
ins de ta maison ; *
aux torrents du parad
is, tu les abreuves.
10
En toi est la so
urce de vie ;
par ta lumière nous voy
ons la lumière.
11
Garde ton amour à ce
ux qui t’ont connu,
ta justice à to
us les hommes droits.
12
Que l’orgueilleux n’entre p
as chez moi,
que l’impie ne me jette p
as dehors !
13
Voyez : ils sont tomb
és, les malfaisants ;
abattus, ils ne pourr
ont se relever.
Commentaire
Un adversaire ? Mieux vaut l’avoir dans la manche !
Le récit de l’alliance avec Abimélek conclut en beauté le recueil (d’abord oral) des traditions sur Isaac. Précédemment jaloux, Abimélek doit reconnaître solennellement qu’Isaac est un « béni de Yahweh ».
C’est lui qui maintenant vient s’incliner et quémander protection, offrir une vassalité : quêter alliance. C'est probablement qu'il éprouve un sentiment d’insécurité et chercher à s’assure contre les risques – subjectifs du moins – provenant d’un homme que bénit un Dieu aussi puissant.
Isaac, assumant la supériorité que Dieu lui a donnée, consent à prendre l’initiative d’une alliance : c'est lui qui offre le repas.
Dans la Bible, le mot « alliance » ne désigne pas un contrat entre partenaires égaux (contrairement à notre usage courant). Le mot y décrit un geste du plus fort en direction et au bénéfice du plus faible. Il y a stipulations d’obligations mutuelles, sacrifice – dépecée et partagée, la victime figure le sort menaçant celle des deux parties qui rompt ses engagements . Et le banquet est communion à la prospérité que le nouvel état des rapports doit susciter.
En son Fils partagé – ma chair, mon sang … – Dieu passe avec son nouvel Israël que nous sommes une Alliance nouvelle inscrite dans les cœurs par l’Esprit Saint.
C’est l’un de ces nombreux renversements de statuts et de situations dont toute l’Histoire « biblique » est coutumière… Et c'est notre salut !