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Quelle joie quand on m’a dit :2
Maintenant notre marche prend fin3
Jérusalem, te voici dans tes murs :4
C’est là que montent les tribus,5
C’est là le siège du droit, *6
Appelez le bonheur sur Jérusalem :7
Que la paix règne dans tes murs,8
À cause de mes frères et de mes proches,9
À cause de la maison du Seigneur notre Dieu,
Commentaire
Va-t’en-guerre?
Néco, pharaon d’Egypte, va faire la guerre au-delà d’Israël. Josias craint-il que son royaume ne se fasse phagocyter par défaut au passage? Au chapitre suivant, c’est Néco qui décidera qui règne à Jérusalem: est-ce la conséquence de l’engagement de Josias contre lui, ou est-ce ce que Josias aurait voulu éviter?
Toujours est-il qu’il «part à la rencontre» dudit pharaon – sous-entendu, bien sûr, avec son armée.
Surprise de Néco: «Quoi entre toi et moi?». Autrement dit aujourd’hui: «C’est quoi ton problème?».
Et encore: «Dieu m’a dit de me dépêcher». Dieu. M’a dit. À moi le pharaon. Dieu me parle, Dieu m’inspire.
Dieu qui tient tout dans sa main a parlé à l’oreille de Néco cette fois-ci. Chaque personne peut être porteuse de la Parole divine, fût-ce l’ennemi héréditaire égyptien; il en va de même aujourd’hui. La Parole peut passer par des canaux surprenants.
Pour sa part, Josias, comme l’avait annoncé la prophétesse Houlda au chapitre précédent (34,28) va «être réuni en paix à ses pères»: touché à mort lors du combat qu’il a voulu, il peut être ramené à Jérusalem, y mourir, et être enseveli dans la tombe familiale. Son corps ne sera pas laissé aux corbeaux, à pourrir sur le champ de bataille. Ni même ne sera enseveli en terre étrangère.
Sollicitude de Dieu envers celui qui a pourtant choisi contre son avis cette bataille mortelle. Paix de Dieu et complainte qui fait perdurer la mémoire du roi pieux dans les siècles. Restent le règne de ses fils et celui de son petit-fils…