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Je bénirai le Seigneur en tout temps,3
Je me glorifierai dans le Seigneur :4
Magnifiez avec moi le Seigneur,5
Je cherche le Seigneur, il me répond :6
Qui regarde vers lui resplendira,7
Un pauvre crie ; le Seigneur entend :8
L’ange du Seigneur campe à l’entour9
Goûtez et voyez : le Seigneur est bon !10
Saints du Seigneur, adorez-le :11
Des riches ont tout perdu, ils ont faim ;
Commentaire
Foi ou confiance?
Ce qui me frappe d'emblée dans ce passage, c'est l'expression de la pleine humanité de Jésus.
Il a grandi dans ce village de Nazareth, y a travaillé de ses mains et l’on se souvient de lui.
Il est le fils de Marie, et il a des frères et des sœurs.
Celui qui entre-temps a été appelé par le Père à un ministère de guérison de son peuple fourvoyé est vraiment «sorti du peuple», comme on dit. Il partage les déceptions et désarrois d'un être faillible, car il «s'étonne» de ne pas avoir été cru! Tout cela nous le rend proche et accessible, bien loin du mythe d'un demi-dieu descendu du ciel.
On rejoint ici ce qu'on a découvert dans les deux péricopes précédentes, à savoir que c'est la foi des gens qui fait toute la différence. Pour le père de la fillette mourante comme pour la femme ostracisée pour motif d'impureté! C'est leur acte de foi qui a permis le «miracle».
Ici, par contre, «il ne pouvait faire aucun miracle» parce que, cette fois, c’est la foi qui fait défaut: «ils ne croyaient pas» (v. 6).
Mais avec le mot ‘foi’, on n'a pas dit l'essentiel. Car loin d'une croyance à une doctrine, c'est tout simplement de confiance qu'il s'agit, la confiance à l'état pur.
Ce qui fait défaut dans notre histoire, c'est la confiance de la population de Nazareth dans le message de Jésus: c'est pourquoi il ne se passe rien.
Si dans nos Eglises en perte de vitesse, on prenait et affirmait déjà simplement une attitude de confiance au message de l'Evangile, il se pourrait bien qu’il se passe quelque chose!