1
Bénis le Seigneur, ô mon âme,2
Bénis le Seigneur, ô mon âme,3
Car il pardonne toutes tes offenses4
il réclame ta vie à la tombe5
il comble de biens tes vieux jours :6
Le Seigneur fait œuvre de justice,7
Il révèle ses desseins à Moïse,8
Le Seigneur est tendresse et pitié,9
il n’est pas pour toujours en procès,10
il n’agit pas envers nous selon nos fautes,11
Comme le ciel domine la terre,12
aussi loin qu’est l’orient de l’occident,13
comme la tendresse du père pour ses fils,14
Il sait de quoi nous sommes pétris,
Commentaire
Une question de priorités
La mort de Jean-Baptiste est une histoire sordide qui n'est malheureusement pas unique : dans tous les temps, des innocents meurent pour des raisons futiles, ici pour une danse et un serment.
Le récit de Matthieu est moins détaillé que celui de Marc. Il va droit à l'essentiel.
L'événement de la mort de Jean-Baptiste est articulé avec l'histoire de Jésus qui se retirera à l'écart suite à la nouvelle (v. 13). Cela crée un effet de mise en parallèle entre l'attitude de Jésus et celle d'Hérode.
Le tétrarque est dérangé par Jean-Baptiste qui critique son mariage avec Hérodiade, mais il ne souhaite pas le faire mourir. Le voilà cependant pris au piège par son serment suite à la danse de la jeune Salomé. Que faire? Hérode choisit de sacrifier la vie de Jean-Baptiste pour ne pas revenir sur sa parole en public. Difficile de faire marche arrière quand on s'engage sur le chemin du mal.
Et moi, ne suis-je pas aussi parfois enfermé dans des choix, des promesses, des serments sur lesquels je n’ose pas revenir pour ne pas perdre la face ? Il est parfois adéquat de tenir le cap, d'en rester à ce qui a été décidé : c'est une question de cohérence. Mais parfois, cela conduit à des impasses. La question à se poser est : qu’est-ce qui favorise la vie, pour moi, pour l'autre?
Hérode entend parler de Jésus et est questionné sur ses actes passés. Le Christ est celui qui m'offre toujours la possibilité d’un recommencement.