9
Pour toi, je chanter
ai un chant nouveau,
pour toi, je jouerai sur la h
arpe à dix cordes,
10
pour toi qui donnes aux r
ois la victoire
et sauves de l’épée meurtrière
Dav
id, ton serviteur.
11
Délivre-m
oi, sauve-moi
de l’emprise d’un pe
uple étranger :
il dit des par
oles mensongères,
sa main est une m
ain parjure.
~
12
Que nos fils soient par
eils à des plants
bien ven
us dès leur jeune âge ; *
nos filles, par
eilles à des colonnes
sculpt
ées pour un palais !
13
Nos greniers, rempl
is, débordants,
regorger
ont de biens ; *
les troupeaux, par milli
ers, par myriades,
emplir
ont nos campagnes !
14
Nos vassaux nous rester
ont soumis,
pl
us de défaites ; *
plus de br
èches dans nos murs,
plus d’al
ertes sur nos places !
15
Heureux le pe
uple ainsi comblé !
Heureux le peuple qui a pour Die
u « Le Seigneur » !
Commentaire
Devant le grand trône blanc
Le premier risque avec la lecture de ce jour est de penser qu’il y a tellement de promesses, de grâces avec un Dieu bon, que ce sont ses peurs que l’auteur de l’Apocalypse veut me communiquer ; mais, au fond, mon propre jugement me le dit bien : je n’étais pas si mauvais que cela!…
Or cette révélation m’enseigne que la touche « effacer l’historique » n’a pas cours sur le clavier divin, que le Seigneur n’est pas un dieu d’Alzheimer, que la mémoire de nos actions bonnes et mauvaises paraît à découvert devant le trône de justice.
Le deuxième risque serait de se réjouir de ce que certains, que nous jugeons passibles de destruction, vont enfin avoir leur compte – et nous humerons, satisfaits, les fumerolles de leur chute dans le volcan épouvantable!...
Or c’est à nous, lecteurs ou auditeurs, que le récit de cette vision est adressé, avec les autres révélations, comme mise en garde : ce jugement nous concerne premièrement.
Le Seigneur, Dieu des forces de la vie, renvoie à la ruine finale les pouvoirs oppressants des forces de mort.
Fasse le Dieu de justice et de bonté que nous ne comptions pas sur les excuses que nous nous donnons, ni ne cultivions l’illusion que le ciel si lointain oublie nos fautes si petites … Mais qu’il nous donne de reconnaître son pardon gratuit, de rendre grâce pour les œuvres bonnes dont nous avons été témoins ou acteurs : elles ont réorienté nos vies.