2
Quand je cr
ie, réponds-moi,
Die
u, ma justice !
Toi qui me lib
ères dans la détresse,
pitié pour moi, éco
ute ma prière !
3
Fils des hommes,
jusqu’où irez-vous dans l’ins
ulte à ma gloire, *
l’amour du néant et la co
urse au mensonge ?
4
Sachez que le Seigneur a mis à p
art son fidèle,
le Seigneur entend quand je cr
ie vers lui.
5
Mais vous, trembl
ez, ne péchez pas ;
réfléchissez dans le secret, f
aites silence.
6
Offrez les offr
andes justes
et faites confi
ance au Seigneur.
7
Beaucoup demandent :
« Qui nous fera v
oir le bonheur ? » *
Sur nous, Seigneur, que s’illum
ine ton visage !
8
Tu mets dans mon cœ
ur plus de joie
que toutes leurs vend
anges et leurs moissons.
9
Dans la paix moi aussi, je me co
uche et je dors, *
car tu me donnes d’habiter, Seigneur,
se
ul, dans la confiance.
Commentaire
Comment faire pour bien faire ?
Je comprends les pharisiens : j’aimerais aussi savoir comment faire pour bien faire ! Avoir des règles de vie bien claires et m’y tenir ! Mais la vie n’entre pas toujours dans mes règles et mes catégories. Même si j’applique mes principes à la lettre, je peux me couper de l’autre en me pensant meilleur que lui ! ‘Bien faire’ n’est pas si simple !
C’est par le biais de ses disciples que Jésus est attaqué par des pharisiens suspicieux et hostiles. C’est aussi, à travers les disciples, l’église primitive des années 80 : elle n’a pas encore rompu complètement avec le judaïsme de son temps, et la voilà mise sur le gril de questions essentielles. Elles concernant l’observance des commandements qui, pour les Juifs, «prouvent» la fidélité à Dieu. Ce que Jésus met en question surtout, c’est cette «Tradition des Anciens», ensemble des commentaires et jurisprudences transmis oralement de générations en générations dans les écoles de rabbins. Ceux-ci la considéraient comme aussi importante que la Loi elle-même. Scribes et pharisiens l’arboraient comme un insigne de classe, la marque d’une supériorité sur «le peuple» et l’instrument d’une domination. Les discussions subtiles, les interprétations interminables en cascade, au lieu d’approfondir le sens de la volonté de Dieu, devenaient les méandres offrant un abri pour s’en cacher et des fenêtres pour y échapper.
Les discussions les plus profondes, la théologie la plus assidue à la Parole n’ont d’appui légitime que sur une miséricorde appliquée dans le concret et au quotidien.