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Rendez au Seigneur, vous, les dieux,2
Rendez au Seigneur la gloire de son nom,3
La voix du Seigneur domine les eaux, †4
Voix du Seigneur dans sa force, †5
voix du Seigneur : elle casse les cèdres.6
il fait bondir comme un poulain le Liban,7
Voix du Seigneur : elle taille des lames de feu ; †8
voix du Seigneur : elle épouvante le désert ;9
Voix du Seigneur qui affole les biches en travail,10
Au déluge le Seigneur a siégé ;11
Le Seigneur accorde à son peuple la puissance,
Commentaire
« Celui qui a soif, qu’il vienne à moi et boive ! »
« Le Vivant-Qui-Me-Voit », « Querelle », « Contestation », « Puits du Serment » … ces noms de puits racontent poétiquement et symboliquement l’histoire des patriarches et sont, de par leur étymologie, des témoignages de foi pour l’avenir, à l’intention des clans et troupeaux qui parcourront ces itinéraires ou s’installeront dans ces habitats. Ils montrent ce réalisme de la foi en l’Eternel (Yahweh) qui reçoit de la main de Dieu les biens les plus élémentaires à la vie. L’eau de source ou de puits – parfois des deux en ce qui concerne des surgescences profondes – est évidemment de bien plus grand prix que celle incertaine des citernes. Le verbe « ils découvrirent » (verset 19) en parle tout naturellement comme d’une chance inespérée. Mais cette eau providentielle est aussi source de conflits, de mensonges, de vengeances, de jalousie et de guerres.
Stratèges, polémologues et politologues ne disent-ils pas qu’elle sera bientôt une cause majeure de guerres – si ce n’est déjà le cas en certaines régions du globe …
A Beér Shéba (Puits du Serment) Isaac reçoit une révélation du « Dieu des Pères ». Surprise : Dieu ne se présente pas ici dans une relation particulière avec un lieu précis, mais comme le Dieu qui s’intéresse à une catégorie déterminée d’humains. Ceux qui sont à l’étroit, étouffés par des lois iniques ou l’orgueil et les égoïsmes nationaux. Ceux dont la survie dépend d’une « mise au large » (verset 22) qui vient tout exprès et pour eux d’En Haut ; « délivrer » est une traduction trop faible pour le verbe hébreu qui exprime l’élargissement. Pourtant, de sa racine a surgi le nom de Jésus – « Dieu met au large » …