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Toi, Seigneur,13
Les malheurs m’ont assailli : *14
Daigne, Seigneur, me délivrer ;17
Mais tu seras l’allégresse et la joie18
Je suis pauvre et malheureux,Temps ordinaire
Mardi
Livre d’Ésaïe, Chap. 53, v. 1-12
Intentions de prière proposées par le Conseil oecuménique des Eglises (COE), Intentions de prière proposées par la Communion mondiale d'Eglises réformées (CMER)
Dieu tout-puissant,
ton Fils bien-aimé n’est monté dans la joie
qu’après avoir connu la souffrance,
il n’est entré dans la gloire
qu’après la crucifixion.
De grâce accorde-nous
qu’en marchant dans la voie de la croix,
nous découvrions qu’elle seule conduit
à la vie et à la paix.
Par Jésus Christ notre Seigneur,
qui vit et règne avec toi, et le Saint-Esprit,
un seul Dieu dans les siècles des siècles.
Toi qui gardes le silence
Commentaire
Le paroxysme de l’humiliation
Combien sont-ils, ces témoins silencieux qui, partis sur les routes de l’exil, ont tout perdu? Brutalisés, pourchassés, refusés, humiliés, ils n’ouvrent plus la bouche, oui, ils ont été retranchés de la terre des vivants.
Images fortes qui défilent sous nos yeux dans les médias, de tous ces civils fuyant les horreurs de la guerre, abandonnant leur maigre lopin de terre à la recherche d’un lieu de paix. Ils sont privés de parole face à l’innommable, leurs yeux vides témoignent de la dureté de leur vécu.
Et Dieu pleure avec eux!
Lui qui a envoyé son Fils au cœur de notre humanité, en proie à la violence, pour payer de sa personne … Et pourtant, envers et contre tout, il verra un jour le fruit de son sacrifice, lui qui a porté les fautes des foules et qui s’est interposé pour les pécheurs.
Il y a ce silence face à l’accusation, un silence qui se retrouve avant chaque événement marquant dans l’histoire de l’humanité. La création est préparée par le silence, et ce silence prévaudra aussi à la fin des temps.
Le long silence de Dieu pendant l’épreuve que subit Job – son destin ressemble bien à celui du mystérieux Serviteur qu’évoque le prophète Esaïe – pour se rompre après de longs chapitres d’interrogations et de débats, ce silence fait pièce au mutisme de la régression.
Ce silence entoure toujours et encore la présence de Dieu et sa visite, autant dans la nuit de la Nativité qu’en celle de Pâques.